mardi 29 décembre 2009

Marie, mère de Dieu



Le 1er janvier, avec le premier jour de l'année (début de l'année depuis le 9 août 1564 en France), nous fêtons sainte Marie, mère de Dieu (Theotokos). Ce titre lui a été donné au concile d'Ephèse en 431. Ce concile faisait suite à l'hérésie apportée par l'évêque Nestorius qui niait ce titre à la Vierge.

Qu'est-ce que le nestorianisme ?

"Sa doctrine affirmait que le Christ avait deux personnes : l'une divine et l'autre humaine. Nestorius a condamné l'usage du mot theotokos, expression grecque signifiant porteuse ou mère de Dieu. Selon lui, si Jésus avait deux personnes, on pouvait dire au mieux que Marie avait donné naissance à Jésus en tant qu'homme mais pas à Jésus en tant que Dieu. Ce sont toujours des tentatives pour éviter de croire cette chose extraordinaire que Jésus est à la fois vrai homme et vrai Dieu. Or c'est cela la nouveauté prodigieuse que Jésus a apportée aux hommes, à savoir que son alliance va jusque-là.

(...) Il est né pleinement lui, et intact, une personne dotée de deux natures. L'Eglise affirme que, parce que Marie a donné naissance à Jésus, l'Eglise peut lui conférer le titre de mère de Dieu, tout en ayant bien conscience que ce n'est pas elle qui a donné à Jésus sa divinité."

Source : Le Catholicisme pour les nuls. Editions générales First, 2006.
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Bonne fin d'année à tous ceux qui passent ! Je serai à nouveau absent du blog et j'espère revenir la veille de l'épiphanie.

mardi 22 décembre 2009

Joyeux Noël !

Joyeux Noël à tous ceux qui passent sur ce blog !
Ensuite je vais m'absenter pour fêter Noël.

L'évangile de ce jour (22 décembre) est un de ceux de l'attente de Noël: il contient le célèbre Magnificat, le chant d'action de grâce de la très sainte Vierge Marie (Lc 1 46-55), lors de l'épisode de la Visitation.

Mon âme exalte le Seigneur,
mon esprit tressaille de joie en Dieu mon Sauveur !
Car il a regardé son humble servante et tous les âges désormais me diront heureuse.
Le Puissant a fait pour moi de grandes choses, Saint est son Nom !
Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent.
Il a fait un coup d’éclat, il a dispersé les orgueilleux et leurs projets.
Il a renversé les puissants de leur trône, il a élevé les humbles.
Il a comblé de biens les affamés et renvoyé les riches les mains vides.
Il a repris de la main Israël, son serviteur, il s’est souvenu de sa miséricorde,
comme il l’avait promis à nos pères, à Abraham et à sa descendance pour toujours.


Version de: La Bible des Peuples - Fayard 1998

mercredi 16 décembre 2009

Commentaires sur le blog

Suite à une suggestion de Maïté (qui tient un blog à cette adresse), je signale que les commentaires sont désormais ouverts à tous sur ce blog. Auparavant, comme je ne maîtrisais pas très bien le choix des paramètres, il n'était possible de mettre des commentaires qu'en s'inscrivant à un compte google et en définissant un profil comme pour ouvrir un blog sur Blogger. C'est ce que Maïté a eu la sagacité de faire. Mais désormais, j'ai enfin réussi à trouver quel paramètre modifier pour que ce blog soit plus ouvert.

Bonjour à tous ceux qui passent !

lundi 14 décembre 2009

Saint Jean de la Croix (+ 14 décembre 1591)

Ô nuit qui m’a guidé
Ô nuit plus belle que l’aurore
Ô nuit qui as uni l’ami avec l’aimée
l’aimée en l’ami transformée




Saint Jean de la Croix est un grand saint du Carmel, réformateur de celui-ci avec sainte Thérèse d'Ávila. Il est appelé le Prince des poètes: Pie XII le déclare patron des poètes espagnols le 21 mars 1952, Jean-Paul II patron des poètes de langue espagnole le 8 mars 1993.
Le site du Carmel en France lui consacre un beau dossier; un autre lui est consacré sur le site d'un carme déchaux nommé Dominique Poirot.

Jean de la Croix (en espagnol, Juan de la Cruz), né à Fontiveros en 1542 et mort au couvent d'Ubeda en 1591), est un saint et mystique espagnol. Il est souvent appelé le Saint du Carmel.

Son nom de naissance est Juan de Yepes Álvarez. Il a réformé la branche masculine du Carmel, en développant l'ordre des Carmes déchaussés.

Il fait partie des grands mystiques espagnols du XVIe siècle, au même titre que Thérèse d'Ávila, dont il fut d'ailleurs le confesseur et l'ami. Tous deux sont au nombre des docteurs de l'Église.

Béatifié en 1675, canonisé en 1726, il a été proclamé docteur de l'Église entre les deux guerres mondiales, le 24 août 1926. Il est fêté en ce jour du 14 décembre.

Sources: site du Carmel en France, site de Dominique Poirot et Wikipedia.

vendredi 11 décembre 2009

Saint Damase 1er - pape (+ 11 décembre 384)



Ce pape, le 37ème, eut une grande importance dans l'histoire de l'Eglise. En plus de sa défense de la foi catholique et de l'organisation du culte des martyrs, il confia à saint Jérôme le soin de traduire l'ensemble de la Bible en latin, en révisant les traductions d'alors.

Fils de prêtre et membre du clergé romain par tradition familiale, Damase est élu Pape en 366 dans une époque troublée par les dissensions théologiques et les querelles de partis. On lui opposera même un antipape durant quelque temps. Il soutient la foi en la Trinité que les ariens combattaient.
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Son pontificat, pendant lequel il eut affaire à des interlocuteurs de grande envergure comme les saints Ambroise de Milan et Basile de Césarée, fut marqué par des interventions efficaces en faveur de la foi de Nicée lors de conciles locaux. C'est à l'occasion d'un de ces conciles, à Rome en 377, que s'ébaucha la réfutation de l'apollinarisme et aussi des doctrines niant la divinité du Saint-Esprit, lesquelles furent condamnées par le concile œcuménique de Constantinople en 381.
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En même temps, il œuvra en faveur de la réconciliation des fidèles que divisaient alors les problèmes de la traduction entre le grec, langue traditionnelle de l'Eglise et le latin, langue populaire qui devenait la langue usuelle de l'Italie. Il eut l'audace de commander à saint Jérôme la traduction latine de la Bible, ce sera la Vulgate.
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En 382, lors d'un concile qu'il réunit à Rome, pour la première fois, la péricope de Mt 16, 19, "Tu es Pierre et sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise...", fut utilisée explicitement pour affirmer le primat romain face au patriarche de Constantinople. Ce concile portait sur la légitimité de l’évêque d’Antioche (au concile prennent part Ambroise, Valérien, Arcole et Jérôme) ; il envoya des lettres synodales à Paulin d’Antioche et établit une liste des divines Écritures, le « canon des Ecritures » (le fameux « décret de Damase »).
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Il organisa le culte des martyrs, nettoya et agrandit les catacombes où ils étaient inhumés et, sur leur tombe, il grava et composa des épigrammes qui firent de lui un des premiers poètes latins chrétiens. Il fit écrire sur les murs des catacombes de saint Calixte : "Moi aussi, Damase, c'est ici que j'eusse voulu reposer si je n'avais pas craint de profaner les cendres des saints", et il se fit humblement enterrer dans une église voisine. Il mourut en 384.

Sources: site Nominis et missel Kephas
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Son histoire est aussi fort bien exposée sur le site Compilhistoire
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mercredi 9 décembre 2009

Immaculée Conception - 8 décembre



L'immaculée conception de Marie est un dogme, défini le 8 décembre 1854 par le Pape Pie IX dans sa bulle Ineffabilis Deus.

Le dogme signifie que Marie, mère de Jésus-Christ, fut conçue exempte du péché originel. La bulle déclare :

« Nous déclarons, prononçons et définissons que la doctrine, qui tient que la bienheureuse Vierge Marie a été, au premier instant de sa conception par une grâce et une faveur singulière du Dieu tout-puissant, en vue des mérites de Jésus-Christ, Sauveur du genre humain, préservée intacte de toute souillure du péché originel, est une doctrine révélée de Dieu, et qu’ainsi elle doit être crue fermement, et constamment par tous les fidèles. »

La constitution dogmatique Lumen gentium (1964) précise qu'elle a été « rachetée de façon éminente en considération des mérites de son Fils » (LG 53) et que « indemne de toute tache de péché, ayant été pétrie par l'Esprit saint, [elle a été] formée comme une nouvelle créature. »

Lors des apparitions de la rue du Bac à Paris à Catherine Labouré en 1830, la Vierge se présenta comme « conçue sans péché ». La popularité de la médaille miraculeuse qui fut frappée suite à ces apparitions popularisa la foi en la conception immaculée de Marie et l'invocation « Ô Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. »

Enfin, à Lourdes, Bernadette Soubirous a affirmé que, le 25 mars 1858, soit quatre ans après la promulgation du dogme dont elle n'avait pas connaissance, la dame qui lui est apparue s'est elle-même présentée ainsi, en gascon, dans la grotte de Massabielle : Que soy era immaculada councepciou (« Je suis l'immaculée conception »).

Ce dogme est un des plus mytérieux et des plus mal compris. Tout d'abord, l'immaculée conception n'a rien à voir avec la manière dont Marie a conçu l'enfant Jésus, sous l'opération du Saint-Esprit. C'est autre chose, mêrme si on lit, à la messe du 8 décembre, le récit de l'Annonciation où l'archange Gabriel dit à Marie qu'elle va être le mère de Jésus.


Quand on parle de l'immaculée conception, on parle de la conception de Marie par ses propres parents. Pour parler de la conception de Jésus sans l'intermédiaire d'un homme, on parle de la virginité de Marie.
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Pour en savoir plus encore, vous pouvez consulter le texte dit le 8 décembre 2009 par Benoît XVI avant et après de la prière de l'Angelus de ses appartements, place Saint-Pierre.


Sources: Wikipedia et "Le Catholicisme pour les nuls" (éditions First).

lundi 7 décembre 2009

Saint Ambroise de Milan (+ 4 avril 397)



Saint Ambroise, né en 340, mourut à l’aube du Samedi Saint 397. Il fut gouverneur des provinces d’Émilie et de Ligurie et il intervint pour calmer les esprits dans la lutte entre les ariens et les tenants de l’orthodoxie. Son autorité fut telle que, pourtant simple catéchumène, il fut acclamé par le peuple comme Évêque de Milan. Dès lors, Ambroise se mit à étudier activement. Il apprit à connaître et à commenter la Bible à partir des œuvres d’Origène, et il introduisit en Occident la pratique de la Lectio divina. La prédication, fondée sur l’écoute priante de la parole de Dieu, sera le cœur de son œuvre littéraire considérable. Dans ses Confessions, saint Augustin montrera que, pour Ambroise, le témoignage personnel du prédicateur et l’exemplarité de la communauté chrétienne conditionnent l’efficacité de la prédication. Augustin souligne encore que, pour l’Évêque de Milan, c’est l’Écriture elle-même, intimement assimilée, qui suggère ce qu’il faut annoncer pour conduire à la conversion des cœurs. Ainsi, pour Ambroise et Augustin, la catéchèse est inséparable du témoignage de vie.

Le pape Benoît XVI a donné un
enseignement à propos de saint Ambroise le 24 octobre 2007, en audience générale. Le résumé en est ci-dessus.
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Source: agence Zenit.
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J'ajoute que l'Eglise a choisi de le fêter le 7 décembre, jour anniversaire où il reçut le baptême, l'ordination presbytérale et la consécration épiscopale, à Milan en 374.

vendredi 4 décembre 2009

Saint Jean Damascène, docteur de l'Eglise (+ 749)



Jean Mansour est né à Damas en Syrie, dans une famille de fonctionnaires des impôts, arabe et chrétienne. Son grand-père et son père ont servi successivement sous les Perses, les Byzantins et les Arabes. Mansour, à son tour, supervise durant des années, la perception des impôts que les chrétiens doivent à l'émir de Damas. Vers 720, le nouveau calife décide d'islamiser son administration et en chasse les chrétiens. Mansour a 45 ans et il est désormais sans travail. Cette liberté lui permet de se rendre en Palestine où il entre au monastère de Mar Saba (saint Sabas) entre Jérusalem et Bethléem. Devenu prêtre, il prend le nom de Jean et partage désormais sa vie entre la prédication à Jérusalem où le patriarche l'a choisi comme conseiller théologique et l'étude dans son monastère. Son principal écrit "La source de la connaissance" résume toute la théologie byzantine. Il est aussi un grand défenseur des Saintes Images lors de la première crise iconoclaste. On lui doit de nombreux tropaires, des hymnes et des poèmes. C'est lui qui composa le canon que la liturgie chante à Pâques et il rédigea la plupart des hymnes de l'Octoèque (hymnes pour les dimanches selon les huit tons musicaux) en l'honneur de la résurrection du Seigneur. Le Pape Léon XIII l'a proclamé docteur de l'Eglise en 1890.


A l'audience générale du 6 mai 2009, Benoît XVI a tracé le portrait de saint Jean Damascène (675 - 749), qui occupe une place importante dans la théologie byzantine: "Il fut avant tout témoin de l'effondrement de la culture chrétienne gréco-syrienne, qui dominait la partie orientale de l'empire, devant la nouveauté musulmane qui se répandait avec les conquêtes militaires de l'actuel proche et moyen orient. Né dans une riche famille chrétienne, il devint jeune responsable des finances du califat. Vite insatisfait de la vie de cour, il choisit la voie du monachisme et entra vers 700 au couvent de St.Saba proche de Jérusalem, sans jamais plus s'en éloigner. Il se consacra alors totalement à l'ascèse et à l'étude, sans dédaigner l'activité pastorale dont témoignent ses nombreuses homélies... Léon XIII le proclama Docteur de l'Eglise en 1890".

Puis le Pape a rappelé que Jean Damascène est surtout resté fameux pour ses trois discours contre les iconoclastes, condamnés après sa mort au concile de Hieria (754). Il y développe les premiers arguments en défense de la vénération des icônes exprimant de mystère de l'Incarnation. "Ainsi fut-il l'un des premiers à distinguer entre cultes public et privé, entre adoration et vénération, la première étant réservée à Dieu seul. La seconde forme peut servir à s'adresser au saint représenté. "Cette distinction fut très importante pour répondre chrétiennement à qui prétendait universelle et définitive l'interdiction mosaïque des images dans le culte. Ayant débattu de la question, les chrétiens de l'époque ont alors trouvé une justification de la vénération des images... Mais le débat était de grande actualité dans le monde musulman, qui fit sienne l'interdiction hébraïque des images". Témoin du culte des icônes, Jean Damascène en fit une caractéristique de la théologie et de la spiritualité orientale. Jusqu'à nos jours, son enseignement porte la tradition de l'Eglise universelle, dont la doctrine sacramentale prévoit que des éléments matériels, repris de la nature, peuvent être source de grâces par le biais de l'invocation de l'Esprit, doublée de la confession de la vraie foi". Il admis aussi la vénération des reliques des saints car participant à la Résurrection on ne peut les considérer comme de simples morts. "L'optimisme chrétien de saint Jean Damascène -a conclu le Saint-Père- dans la contemplation de la nature, dans la capacité à voir le bon, le beau et le véritable dans la création, n'a rien d'ingénu. Il tient compte de la blessure infligée à la nature humaine par une liberté de choix, voulue par Dieu mais souvent mal utilisée par l'homme, ce qui entraîne une disharmonie diffuse du monde et tout ce qui en découle. D'où l'exigence du théologien de Damas de clairement percevoir la nature, en tant que reflet de la bonté et de la beauté de Dieu, blessées par la faute de l'homme, mais renforcées et renouvelées par l'incarnation du Fils". (source: VIS 090506)

Mémoire de saint Jean Damascène, prêtre et docteur de l’Église, célèbre par sa sainteté et sa doctrine. Pour le culte des saintes images, il combattit avec vigueur par sa parole et ses écrits contre l’empereur Léon l’Isaurien et, devenu moine et prêtre dans la laure de Saint-Sabas près de Jérusalem, il composa des hymnes sacrées et y mourut, vers 749.


Martyrologe romain :
A propos des icônes: Ce n’est pas la matière que j’adore mais le créateur de la matière qui, à cause de moi, s’est fait matière, a choisi sa demeure dans la matière. Par la matière, il a établi mon salut. En effet, le Verbe s’est fait chair et il a dressé sa tente parmi nous… Cette matière, je l’honore comme prégnante de l’énergie et de la grâce de Dieu.
Saint Jean Damascène-Discours sur les images

Source: site Nominis
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Il est aussi connu pour avoir écrit un livre sur les hérésies. il parle en particulier de l'Islam (hérésie 100), qu'il appelle la "religion des Ismaëlites qui domine encore de nos jours, égare les peuples, et annonce la venue de l’antéchrist". Un exposé de ces écrits à ce sujet en est fait sur le forum catholique (lien indiqué ci-dessus).
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lundi 30 novembre 2009

Saint André (apôtre et martyr +62), fête le 30 novembre

Cathédrale Saint-André à Patras, où je suis allé en 2003 (j'avais pris cette photo alors):




Saint André est né à Bethsaïde en Galilée, il est frère de Simon Pierre et pêcheur avec lui, disciple de Jean-Baptiste, il fut le premier appelé par Jésus sur les bords du Jourdain ; il le suivit et lui amena son frère. La tradition rapporte qu’après la Pentecôte, il annonça l’Évangile en Achaïe et mourut en croix à Patras (une croix en forme de X, d'après la tradition). L’Église de Constantinople le vénère comme son illustre patron, de même que l'Ecosse, la Russie, la ville de Patras en Grèce...

Reliques de saint André à Patras (la tête, semble-t-il, image trouvée sur internet):




C'était un assoiffé de Dieu. Il avait entendu la prédication de Jean le Baptiste, avait sans doute reçu son baptême de pénitence et était devenu l'un de ses disciples. Il avait su discerner l'exacte mission de Jean. Aussi, quand il l'entendit désigner Jésus : "Voici l'agneau de Dieu", il le suivit pour ne plus le quitter. Dès cet appel, André devient apôtre, avant même d'en avoir reçu le titre. Il rencontre son frère Pierre et l'amène à Jésus. Il est l'homme qui sait nouer des contacts. Lors de la multiplication des pains, c'est André qui amène le jeune garçon portant ses cinq pains et ses deux poissons. Quand des Grecs veulent rencontrer Jésus, c'est à lui qu'ils s'adressent tout naturellement. Des sources tardives font état de son supplice à Patras en Grèce. Au 4e siècle, ses reliques furent transférées à Constantinople. Une importante relique, qui avait été déposée au XVe siècle au Vatican , fut restituée en 1966 aux Orientaux en signe de la volonté de communion entre l'Eglise de Rome et les patriarcats orientaux. L'Ukraine voudrait qu'il ait été le premier évangélisateur de Kiev et l'Ecosse l'a choisi comme patron national.


Le 30 novembre 2009, comme chaque année, le Saint-Père a adressé un message au Patriarche œcuménique de Constantinople à l’occasion de la fête de saint André, remis à SS Barthélémy I par le Cardinal Kasper, qui conduit la délégation romaine à Istanbul. Il y rappelle que la commémoration du patron de ce patriarcat, frère de saint Pierre, “doit encourager tous les chrétiens à répondre aux grands enjeux du moment, aux problèmes de plus en plus complexes qui se posent à la chrétienté”. Nos Eglises, écrit Benoît XVI, “se sont engagées depuis plusieurs décennies dans la voie du rétablissement de la pleine communion. Et même si l’objectif n’est pas atteint, de grands pas en avant ont été faits, qui ont permis un approfondissement de nos liens”. Cette ouverture guide les travaux de la Commission mixte pour le dialogue qui s’est récemment réunie à Chypre, consacrés “à la mission de l’Evêque de Rome dans la communion ecclésiale du premier millénaire”, un thème reconnaît le Pape, “qui mérite une étude approfondie et un dialogue prudent dans la perspective de rapprocher les traditions ecclésiales orientales et occidentales pour les intégrer... L’Eglise catholique voit dans le ministère pétrinien un don du Seigneur fait à son Eglise, qui ne peut être interprété comme pouvoir mais comme communion au service de la vérité et de la charité. L’Evêque de Rome, qui préside cette charité... est le Serviteur des Serviteurs de Dieu... A la lumière du modèle du premier millénaire, il convient de trouver ensemble les formes permettant au Successeur de Pierre d’accomplir un service d’amour envers tous et reconnu de tous”. Au long de ce chemin vers la pleine communion, “il faut offrir un témoignage commun en oeuvrant ensemble au bien de l’humanité, en défendant la dignité de la personne, en affirmant les valeurs fondamentales, en favorisant la justice et la paix. Les Eglises orthodoxe et catholique peuvent collaborer aussi dans la sensibilisation des gens aux responsabilités de l’humanité et à la défense de la création”. (source: VIS 091130 350)






Martyrologe romain
Rien n’a été promis à Pierre et à André par le Maître. Ils quittent leurs biens. Il nous faut considérer plutôt la volonté que la valeur des biens. Il quitte beaucoup celui qui ne garde rien pour lui. Il quitte beaucoup celui qui abandonne tout ce qu’il possède. Pierre et André abandonnèrent l’essentiel : l’un et l’autre renoncèrent au désir de posséder.
Saint Grégoire le Grand - Homélie sur l’Evangile

Source: site Nominis et Wikipedia
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samedi 28 novembre 2009

Avent

Demain, dimanche 29 novembre, nous entrons dans la période de l'Avent.

Avent est la transcription française du latin Adventus, qui désigne l'acte d'arriver, le fait d'être arrivé... Ce que l'Eglise célèbre, c'est l'avènement de Notre Seigneur Jésus Christ...

Le cycle liturgique s'est terminé par la mémoire du Christ-Roi; il commence par une méditation sur le second avènement, la parousie, qui marquera la fin des temps (1er dimanche) et conduit jusqu'à la fête de la venue du Christ... (Noël).

L'idée de préparation à la venue du Christ confère une ressemblance particulière à ce temps de l'année avec (...) l'Ancien Testament...

On va donc y relire les passages prophétiques de la Bible qui sont en relation avec la venue du Messie, particulièrement ceux d'Isaïe, de Michée, de Malachie.

Un autre trait de l'Avent sera d'évoquer la préparation immédiate, non plus à la naissance proprement dite, mais à la manifestation du Christ dans son ministère public. Aussi l'Avent va-t-il faire une grande part à celui qui prépare les voies, saint Jean Baptiste.

Source: missel Kephas.
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lundi 23 novembre 2009

Saint Clément de Rome (4ème pape)



Illustration: saints Cyrille et Méthode amenant les restes de saint Clément à Rome; fresque du XIème siècle, Basilique Saint-Clément de Rome (cette fresque se situe dans la crypte de la basilique, non loin du tombeau de saint Cyrille, très vénéré par les chrétiens de l'est de l'Europe)

Disciple de saint Paul qui en parle dans sa lettre aux Philippiens (4.3), saint Clément est l'un des premiers successeurs de saint Pierre sur le siège de Rome. Mais on sait peu de choses de son pontificat en ce temps de l'Eglise naissante. Sa lettre aux Corinthiens est le premier document où l'on voit l'Eglise de Rome intervenir dans une autre Eglise pour qu'y vive la charité, document inappréciable par la fraîcheur du texte si proche des rédactions des évangélistes. Selon la tradition, non vérifiée, il aurait été exilé en Crimée à Cherson où il aurait subi le martyre par noyade. Ses reliques furent ramenées à Rome par les saints Cyrille et Méthode au IXe siècle.

Il reçut l’épiscopat de Rome le troisième à partir des Apôtres Pierre et Paul (après saint Pierre, se sont succédés saint Lin et saint Clet, puis saint Clément). “Il avait vu, dit saint Irénée, les Apôtres eux-mêmes et avait été en relation avec eux: leur prédication résonnait encore à ses oreilles et leurs travaux étaient encore devant ses yeux”. Un grave dissentiment s’étant produit chez les chrétiens de Corinthe, il leur écrivit une lettre remarquable pour rétablir entre eux la concorde et la paix.


Sources: site Nominis et Wikipedia

La lettre in extenso en français est sur les liens suivants:
http://seigneurjesus.free.fr/epitreclement.htm
http://cathoweb.org/IMG/pdf/Clement_Rome.pdf
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samedi 21 novembre 2009

Fête du Christ-Roi



La fête du Christ Roi de l'Univers (que nous fêtons demain 22 novembre cette année), est une solennité du Seigneur qui clôt la série des dimanches ordinaires : elle tombe donc le trente-quatrième et dernier dimanche du temps ordinaire (dimanche avant le début de l'Avent). C'est, à la fin de l'année liturgique, l'évocation du règne éternel de l'Agneau immolé : « Jésus-Christ, le témoin fidèle, le premier-né d'entre les morts, le souverain des rois de la terre » (Ap 1, 5).


Cette fête a été instituée par le pape Pie XI (encyclique Quas primas du 11 décembre 1925). Elle fut d'abord célébrée le dernier dimanche d'octobre. Après le concile Vatican 2, elle a été déplacée pour être mise le dernier dimanche de l'année liturgique.


Cette période lui convient bien, dans la mesure où les lectures bibliques des derniers dimanches de l'année mettent l'accent sur la fin des temps et le terme du pèlerinage de l'Eglise.
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Source: SNPLS
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mercredi 18 novembre 2009

Citation de Marcel Van

"Jamais le péché n'offense mon amour, il n'y a absolument rien qui offense mon amour, si ce n'est le manque de confiance".





Un blog intéressant consacré à cette belle figure de Marcel Van et un lien sur un article de InXl6:

http://marcelvan.canalblog.com/

http://www.inxl6.org/article2257.php
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samedi 14 novembre 2009

Loi euthanasie : J-5 pour dire non

Je reçois ce jour ce message de l'Alliance pour les Droits de la Vie, que je répercute par fidélité avec le message de Mgr d'Ornellas, qui est venu nous parler de bioéthique lors d'une conférence très intéressante le 9 novembre à Montpellier. Je le cite: "le Conseil d'Etat et les citoyens se refusent au « moins-disant éthique » qui, pour le Conseil d'Etat, est un « piège redoutable ». Ils préconisent même une loi nationale qui ne s'aligne pas sur les législations des autres pays, tout simplement parce qu'en matière d'éthique, il n'y a pas d'alignement qui compte." Quand on sait que des patients âgés néerlandais vont s'expatrier en Allemagne pour ne pas risquer de subir l'euthanasie prétendument volontaire de la loi de l'Etat de leur pays.

Loi euthanasie : J - 5 !

Débat le 19 novembre : plus que 5 jours pour signer et faire signer.

Il est urgent de tous se mobiliser contre la proposition de loi sur l’euthanasie déposée par 120 députés socialistes à l’Assemblée nationale qui sera discutée le 19 novembre prochain.

Nous apprenons que le groupe UMP, tout en étant opposé à la loi, donne la liberté de vote à ses membres. Nous avons déjà alerté l’ensemble des députés. Mais il faut réunir le plus de signatures possible pour peser au maximum dans ce débat.

Manifestons une forte opposition contre toute tentative de légalisation de l’euthanasie.

Signez l’appel contre l’euthanasie et pour la charte des droits des personnes en fin de vie.

Cette pétition sera adressée dès le 17 novembre à tous les partis politiques et responsables des groupes parlementaires.

Mobilisez autour de vous : découvrez les 10 clés du débat.

Merci de faire largement tourner notre Appel autour de vous.

Alliance pour les Droits de la Vie -
www.adv.org
Site de la campagne :
www.fautpaspousser.com
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mercredi 11 novembre 2009

11 novembre saint Martin



Aujourd'hui, 11 novembre, est un jour particulier: c'est à la fois la fête de saint Martin (évangélisateur de la Gaule au IVème siècle, fondateur du premier monastère en occident et évêque de Tours), l'anniversaire de l'armistice de 1918 (fin de la "Grande guerre", 1re guerre mondiale) et, plus personnellement, l'anniversaire du décès d'un de mes grands-pères.


Sur le site "Saint-Martin de Tours" on peut lire des éléments de biographie, mais aussi la source de ce qu'on sait de lui: la vita Martini, par Sulpice Sévère:

http://www.saintmartindetours.eu/reseau-scientifique/textes-originaux/vita-martini.html

Cet européen avant l'heure, symbole de la valeur universelle du partage, naquit en 316, à Savaria, en Pannonie (actuelle Hongrie) de parents païens. Il passa sa jeunesse à Pavie, en Italie, où son père était militaire dans l'armée romaine. Vers l'âge de quinze ans, il fut enrôlé de force dans l'armée romaine, et fit son service dans la cavalerie.

En 337, en garnison à Amiens, en France, il partagea la moitié de son manteau pour la donner à un pauvre qui mourait de froid. Il eut alors la révélation de la foi et se convertit au christianisme. C'est pourquoi Martin décida alors de quitter l'armée. C'est en 356, à Worms, en Allemagne, qu'il en obtint l'autorisation. Il se mit alors au service d'Hilaire, évêque de Poitiers, en France, qui le forma et lui confia la fonction d'exorciste. Parti retrouver ses parents dans sa Pannonie natale, il convertit sa mère ; mais son père refusa. Il s'installa ensuite à Milan, en Italie, pour essayer de retrouver Hilaire, alors en exil. Chassé de Milan, il partit s'isoler pour un temps sur l'île de Gallinaria, sur la côte ligure. Puis, il revint en France pour rejoindre saint Hilaire; sur les conseils de celui-ci, Martin s'installa comme ermite près de Poitiers, et fonda le monastère de Ligugé, premier Monastère d'Occident.

Enlevé par les Tourangeaux qui voulaient en faire leur évêque, Martin fut élu évêque de Tours le 4 Juillet 371. Il créa le monastère de Marmoutier, près de Tours, et fonda les premières églises rurales de la Gaule. Saint Martin mourut le 8 novembre 397 à Candes-Saint-Martin et fut enterré le 11 novembre à Tours.


Mais, en ce jour, je souhaite aussi faire mémoire des soldats morts pour la France, parmi lesquels un frère de ma grand-mère paternelle, dont j'ai retrouvé la trace sur le site "SGA-mémoire des hommes":
http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/spip.php?rubrique41


Et c'est enfin pour moi la date où je me souviens de mon grand-père maternel, décédé il y a 23 ans ce jour-là précisément. Et cela m'amène à faire mémoire de mes parents et grands-parents, qui ont disparu désormais, mais qui m'ont transmis la vie et leur amour. Que saint Martin intercède auprès du Seigneur Notre Dieu pour eux, pour toute ma famille, pour la France et au-delà pour tous les hommes.
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mardi 10 novembre 2009

Saint Léon le grand



Le pape que nous fêtons aujourd'hui est un grand pape; il a eu une forte influence sur l'Eglise des premiers siècles. En particulier il a fortement contribué à la Christologie définie au concile de Chalcédoine en 451.


Il devint Pape à une époque troublée. C'était la lente agonie de l'empire romain sous les coups des invasions des Francs, des Wisigoths, des Vandales, des Huns, des Burgondes. Pour l'Eglise, c'est le risque d'éclatement en de nombreuses hérésies. En particulier les monophysites qui acceptaient la divinité du Christ mais refusaient qu'il soit vraiment homme ; les nestoriens qui acceptaient que Jésus soit vrai homme, mais pas vraiment le Verbe de Dieu. Il apporta son soutien à Flavien, le patriarche de Constantinople par une lettre dogmatique "le tome à Flavien", qui sera la base de la définition du concile christologique de Chalcédoine (451) quelques années plus tard : Le Christ-Jésus réunit en sa seule personne toute la nature divine et toute la nature humaine. En 452, il sauve Rome des hordes d'Attila, mais ne peut empêcher le sac de Rome par les Vandales en 455. Dans cet Occident démoralisé, il reste le seul et vrai recours moral.

Le pape Benoît XVI, le 5 mars 2008, a développé un enseignement à son propos:

Elu en 440, son pontificat dura plus de vingt ans, dans un temps troublé. "Les invasions barbares, l'affaiblissement de l'autorité impériale en occident, une forte crise sociale poussèrent l'Evêque de Rome à jouer un rôle notable jusque dans les affaires politiques". Ainsi en 452 Léon rencontra Attila à Mantoue dans l'espoir de dissuader les Huns de poursuivre leurs opérations dans le nord de l'Italie. Trois ans plus tard il traita avec Genséric qui s'était emparé de Rome afin que soient épargnées du pillage les basiliques du Latran et du Vatican, ainsi que St.Paul hors les murs, dans lesquelles la population avait trouvé refuge.

A travers ses nombreuses homélies et lettres, Léon Ier démontre "sa grandeur dans le service à la vérité et à la charité, dans l'exercice assidu du langage, théologique et pastoral à la fois... Toujours attentif aux fidèles et au peuple de Rome, il avait aussi le souci de la communion entre les Eglises locales, ce pourquoi il fut l'infatigable promoteur de la primauté romaine". Sous son pontificat se tint le Concile de Chalcédoine, le plus important de tous les précédents puisqu'il "affirma l'union en la personne du Christ des natures humaine et divine, sans confusion ni séparation".

Ce Pape, a souligné Benoît XVI, évalua de manière aigüe la responsabilité du successeur de Pierre, dont la mission est unique dans l'Eglise car "seul cet apôtre a reçu ce qui a été annoncé aux autres. Tant en orient qu'en occident", saint Léon a su exercer cette responsabilité en intervenant ici ou là mais toujours avec prudence, fermeté et lucidité, que ce soit par écrit ou par le biais de ses envoyés. Il démontra combien l'exercice de la primauté romaine était, comme elle l'est aujourd'hui, pour servir efficacement la communion qui caractérise l'unique Eglise du Christ".

"Conscient du caractère transitoire de la période dans laquelle il vivait -a précisé le Saint-Père-, d'une période de crise entre la Rome païenne et la Rome chrétienne, Léon le grand sut rester proche des gens, du peuple et des fidèles par son action pastorale et sa prédication. Il liait la liturgie à la vie quotidienne des chrétiens", démontrant que la "liturgie chrétienne n'est pas l'évocation du passé mais l'actualisation de réalités invisibles en action dans la vie de chacun de nous".

Source: site Nominis
La référence de l'audience générale du pape sur saint Léon est présente sur le site Zenit:

http://www.zenit.org/article-17442?l=french

Un autre lien intéressant sur saint Léon le grand est:
http://missel.free.fr/Sanctoral/11/10.php
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mercredi 4 novembre 2009

L'identité de la France, Espace et histoire, Les hommes et les choses (1 et 2)

C'est un ouvrage (en 3 volumes) du grand historien Fernand Braudel.




Il débute ainsi, dans son introduction:

"Je le dis une fois pour toutes : j'aime la France avec la même passion, exigeante et compliquée, que Jules Michelet. Sans distinguer entre ses vertus et ses défauts, entre ce que je préfère et ce que j'accepte moins facilement. Mais cette passion n'interviendra guère dans les pages de cet ouvrage. Je la tiendrai soigneusement à l'écart. Il se peut qu'elle ruse avec moi, qu'elle me surprenne, aussi bien la surveillerai-je de près. Et je signalerai, chemin faisant, mes faiblesses éventuelles. Car je tiens à parler de la France comme s'il s'agissait d'un autre pays, d'une autre patrie, d'une autre nation."

lundi 2 novembre 2009

Retour de Turin

A Turin, la semaine dernière, je suis allé dans la cathédrale Saint-Jean-Baptiste où est conservé le Saint-Suaire. Il n'est visible que lors des ostensions et la prochaine aura lieu l'an prochain, du 10 avril au 23 mai 2010. Toutefois on peut voir le coffre qui le contient et des reproductions photos à l'entrée de la cathédrale. On peut aussi visiter un petit musée, très intéressant et pas très éloigné, qui lui est consacré. La photo ci-dessous a été prise dans ce musée, où une reproduction grandeur nature est exposée dans l'ancien cadre qui servait aux ostensions.




L'ensemble des études scientifiques sur cet objet exceptionnel est présenté honnêtement. Et la question se pose évidemment de son authenticité, surtout depuis la datation au C14 de 1988, qui a donné un intervalle de datation entre 1260 et 1390.
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Beaucoup de choses ont été dites à ce sujet. Des contestations diverses de ce résultat ont été émises. Elles se contredisaient parfois. Un premier ensemble d'objections portait sur la qualité de l'échantillonnage, s'appuyant sur le fait que, des 3 laboratoires ayant fait la mesure, un donnait des résultats significativement différents des 2 autres. Toutefois, cela ne porte que sur une variation limitée. Un deuxième ensemble d'objections à la datation portait sur des événements arrivés au linceul ayant pu changer sa composition isotopique. Certains, comme le professeur Kouznetsov par exemple, ont suggéré une contamination en raison de l'incendie de 1532 à Chambéry. Mais il semble que ce ne puisse pas expliquer un rajeunissement de 1300 ans environ. En fait l'objection qui me semble la plus sérieuse me paraît celle qui met en jeu la formation de l'image: c'est par exemple l'hypothèse formulée par le père Jean-Baptiste Rinaudo, qui a fait des expérience de bombardement par des protons et des neutrons de tissus, a obtenu le double résultat d'un rajeunissement apparent avec la technique du C14 et un altération superficielle du tissu qui évoque celle de l'image du Saint-Suaire.
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Enfin, 2 arguments d'ordre historique vont dans le sens d'une ancienneté plus grande du suaire: d'une part le Codex Pray, conservé à Budapest, reproduit des éléments du linceul et est daté du XIIème (milieu ou fin), d'autre part, des inscriptions autour du visage du Christ, mises en évidence par des physiciens d'Orsay, A. Marion et A.L. Courage, n'ont jamais été répertoriées, même par les clarisses après l'incendie de 1532; ceci suggère qu'elles n'étaient pas visibles à l'époque et étaient déjà très anciennes pour être aussi peu lisibles.
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Il n'en demeure pas moins que l'énigme majeure du Saint-Suaire tient dans la formation de l'image superficielle sur le linge, alors que les traces de sang ont traversé celui-ci. Une chose est sûre, ce n'est pas une peinture, et l'image n'a pu être obtenue par contact avec un éventuel mannequin, du fait de la déformation qui en aurait résulté.
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Un certain nombre de points me semblent à relever, qui ne nécessitent pas d'analyses approfondies. En fait 4 points me semblent immédiatement assez troublants sur cette image:
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1) L'image est un négatif, ce qui a été découvert par la premier photographe du Linceul, Secondo Pia en 1898. Or cette image précède l'invention de la photographie de plusieurs siècles au moins.
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2) Un poignet apparent sur l'image montre clairement le trou du clou dans le poignet, contrairement à toute l'iconographie chrétienne qui imagine les trous dans les paumes; il faut dire que la crucifixion a été abolie au 4ème siècle sous Constantin.
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3) Les blessures autour de la tête montrent l'existence d'un casque d'épines, au lieu d'une couronne représentée par toute l'iconographie chrétienne encore une fois.
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4) Enfin, le corps est représenté nu sur l'image. Et on peut légitimement penser que d'hypothétiques concepteurs médiévaux de l'image n'auraient jamais osé représenter nu le Christ.
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En conclusion, en l'état actuel de ce que je connais du Saint-Suaire et en dépit de la mesure au C14 que je ne mets pas en cause, je suis convaincu de l'authenticité de celui-ci. Je pense qu'il est bien le linceul qui a enveloppé le Christ entre sa mort sur la Croix et sa résurrection d'entre les morts le matin de Pâques.
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Mais ce que je pense n'est pas essentiel. Je voudrais, pour finir, mentionner le discours de Jean-Paul II lors de son voyage à Turin en 1998, un an après l'incendie de la chapelle de Guarini:
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J'en cite un passage: "Ce qui compte surtout pour le croyant est que le Saint-Suaire est le miroir de l'Evangile. En effet, si l'image du Christ se reflète sur le Lin sacré, on ne peut faire abstraction de la considération que celle-ci a un rapport si profond avec ce que les Evangiles racontent de la Passion et de la mort de Jésus que tout homme sensible se sent intérieurement touché et ému en le contemplant. Celui qui s'en approche est également conscient que le Saint-Suaire n'arrête pas sur lui le coeur des personnes, mais renvoie à Celui au service duquel la Providence bienveillante du Père l'a placé."
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Enfin, une référence intéressante et dépassionnée sur ce sujet: "Que penser du Suaire de Turin aujourd'hui?" par Philippe Quentin. Editions de l'Emmanuel.

samedi 17 octobre 2009

Saint Luc (évangéliste)



Saint Luc est un des quatre évangélistes de la Bible. Luc est représenté symboliquement par un jeune taureau ailé, l'un des "quatre vivants" de l'Apocalypse, repris du livre d’Ézéchiel. Il est fêté le 18 octobre.

Il n'a pas connu lui-même le Christ, durant son ministère public. Sur la base des témoignages oraux et écrits reçus, il a rédigé un évangile et sa suite (en partie vécue par lui-même) qu'on appelle les Actes des Apôtres, dédiés à Théophile. C'est dans l'Evangile selon saint Luc que se trouvent les trois cantiques chantés ou dits quotidiennement dans la liturgie des heures : Benedictus (laudes), Magnificat (vêpres) et Nunc dimittis (complies). Ce sont les cantiques, respectivement, de Zacharie, Marie et Syméon.

Luc était médecin, ami de saint Paul; il l'a suivi dans ses déplacements. Saint Irénée de Lyon dit dans son Adversus Haereses (3, prologue ; écrit vers 180): "De son côté Luc, le compagnon de Paul, consigna en un livre l'Évangile que prêchait Paul."

Un ancien prologue grec de l'évangile selon saint Luc, daté de la fin du IIe siècle, indique : "Luc était un syrien d'Antioche, médecin de profession, disciple des apôtres, et plus tard un accompagnateur de Paul jusqu'à son martyre. Il servit le Seigneur sans divertissement, sans femme et sans enfants. Il mourut à l'âge de 84 ans, en Béotie, rempli du Saint Esprit."

Padoue conserve les reliques de saint Luc dans la "splendide basilique Sainte-Justine" (dixit Jean-Paul II).

Message du pape Jean-Paul II le 15 octobre 2000 à l'évêque de Padoue, à l'occasion de la saint Luc:
http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/speeches/2000/oct-dec/documents/hf_jp-ii_spe_20001017_san-luca_fr.html

Source: Wikikto

mercredi 14 octobre 2009

Sainte Thérèse d'Avila



Demain 15 octobre, c'est la fête de sainte Thérèse d'Avila, réformatrice du Carmel. J'avais eu l'occasion de faire un petit article sur mon blog Orange l'an dernier, que je reprends ici. Mais pour aller plus loin sur sainte Thérèse d'Avila, on peut consulter le site du Carmel:

Née en 1515 dans une noble famille d'Avila en Castille (son nom est Teresa Cepeda y Ahumada), elle entre à 20 ans au Carmel et y prend le nom de soeur Thérèse de Jésus. Elle se rend compte que les pratiques religieuses de cet Ordre se sont dégradées et elle veut le réformer pour le faire revenir à la Règle primitive, malgré bien des résistances. Elle fonde de nombreux couvents en Espagne. Elle vit des expériences mystiques très fortes et rencontre saint Jean de la Croix, lui-même mystique. Elle nous a laissé des écrits de haute spiritualité, en particulier « Le château intérieur de l'âme » qui est une extraordinaire méthode de prière et d'oraison qui la range parmi les meilleurs guides de l'oraison contemplative. Canonisée en 1622, en même temps que saint Ignace de Loyola et saint François Xavier, elle a été proclamée Docteur de l'Eglise par Paul VI en 1970.

Chose étonnante, elle mourut dans la nuit du 4 au 15 octobre 1582, quand l'Espagne et le monde catholique basculèrent du calendrier julien au calendrier grégorien !

Elle a profondément inspiré Paul Verlaine dans son travail de reconversion, et notamment pour le recueil "Sagesse" ("Ô mon Dieu vous m'avez blessé d'amour"). Elle était pour lui l'exemple même de "la femme de génie" ("Voyage en France par un Français").

Sources: missel Kephas, site Nominis et Wikipedia

mercredi 7 octobre 2009

Une belle émission religieuse sur Direct 8



Grâce à un article dans "Liberté Politique", j'ai découvert cette émission sur la chaîne de la TNT Direct 8:
http://www.libertepolitique.com/actualite/55-france/5576-l-dieu-merci-r-une-emission-religieuse-a-decouvrir

Un lien permet de la présenter:
http://www.direct8.fr/program/dieu-merci/

"Face à ce regain d’intérêt pour le sacré, les croyances et les rites, mais aussi face aux idées reçues, « Dieu merci ! », présenté par Hadrien Lecoeur, apporte un regard simple, original et positif sur la foi.

Figures marquantes ou simples anonymes, artistes, philosophes, aventuriers, historiens, hommes politiques, tous viennent témoigner sur le plateau de « Dieu merci ! », de leur engagement spirituel, montrant un visage diversifié, ouvert et décomplexé des croyants."

D'après ce que j'ai vu, au mois de septembre 2009, les émissions étaient consacrées aux anges et aux archanges (la fête des saints archanges Michel, Gabriel et Raphaël est le 29 septembre) et, au mois d'octobre, les émissions doivent être consacrées à Marie. Octobre est le mois du Rosaire: la fête de Notre Dame du Rosaire est le 7 octobre, aujourd'hui.

Présentée par Hadrien Lecoeur, les autres artisans de cette émission semblent être: Ariane d'Hautefort, Laure Degouy (qui présente les actualités), Guillaume Zeller et Alexandre Meyer.

mercredi 30 septembre 2009

Sainte Thérèse de Lisieux (+30 septembre 1897)



Le 1er octobre, c’est la fête de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte Face, patronne secondaire de la France, protectrice de la Russie, du Mexique, patronne des missions et docteur de l’Eglise. Thérèse est la plus connue des saintes françaises à l’étranger, alors que presque personne n’avait assisté à ses funérailles.

Thérèse naît le 2 janvier 1873 à Alençon. Elle entre au Carmel à 15 ans. Il n’aura fallu que 24 ans à Thérèse Martin pour devenir « la plus grande sainte des temps modernes » (selon le pape saint Pie X). Morte le 30 septembre 1897 au carmel de Lisieux, elle y était entrée le 9 avril 1888.

Elle a été canonisée en 1925 par le pape Pie XI et déclarée patronne secondaire de la France en 1944 - au moment de la bataille de Normandie - par le pape Pie XII.

Le 19 octobre 1997, sur la place Saint-Pierre de Rome, le pape Jean-Paul II l’a proclamée « Docteur de l’Église ». Un titre réservé à ceux et à celles qui ont particulièrement bien compris et mis en valeur le message de l’Évangile. C’est la plus jeune des 33 « docteurs ».

La basilique érigée en son honneur sur la colline qui surplombe la ville de Lisieux a été construite en un temps record grâce aux offrandes venues du monde entier. Commencée en 1929, elle était pour l’essentiel achevée en 1937.

La statue qui la représente portant un crucifix dans les mains et faisant tomber une pluie de roses sur la terre existe à plus de 300.000 exemplaires. On la trouve un peu partout dans le monde, jusque dans les plus petites églises de village ou de brousse.

Priant pour "faire du bien sur la terre, après sa mort, jusqu'à la fin du monde", prophétisant humblement que sa mission posthume sera de "donner sa petite voie aux âmes" et de "passer son Ciel à faire du bien sur la terre", elle meurt le 30 septembre 1897.

Un an après sa mort, paraissait un livre composé à partir de ses écrits : l'Histoire d'une Âme qui allait conquérir le monde et faire connaître cette jeune sœur carmélite qui avait aimé Jésus jusqu'à "mourir d'amour". Cette vie cachée allait rayonner sur l'univers. Cela dure depuis plus de cent ans...

Thérèse, sans le savoir, a ouvert des chemins d'oecuménisme : sa lecture de l'épître aux Romains séduit les luthériens ; l'orthodoxie l'aime avec saint François d'Assise (les symboles universels utilisés par ces deux saints facilitent leur inculturation en d'autres civilisations).

Avant même sa canonisation (1925), furent construits les premiers monuments dédiés à « la petite Thérèse ». En 1923, le P. Daniel Brottier, qui venait d'être nommé Directeur de l'œuvre des Orphelins Apprentis d'Auteuil, décide la construction d'une chapelle dédiée à la « Bienheureuse Thérèse de l'Enfant Jésus ». Le Bienheureux Daniel Brottier est convaincu d'avoir été protégé par elle pendant la Grande Guerre et qu'elle l'a gardé pour qu'il s'occupe de ses enfants d'Auteuil. Sa conviction est renforcée quand il apprend que Thérèse priait déjà pour les enfants d'Auteuil avant sa mort. Elle sera la « petite maman des enfants d'Auteuil ». La chapelle sera terminée en un temps record et la messe y sera célébrée dès 1925. C'est le premier sanctuaire en France créé et dédié à sainte Thérèse. Aujourd'hui encore, au sein de la Fondation d'Auteuil (40 rue Jean de la Fontaine, Paris XVIe) elle abrite des reliques de sainte Thérèse et est ouverte toute l'année au public.

Lettre apostolique pour la proclamation de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte-Face Docteur de l'Église universelle (Jean-Paul II) 19 octobre 1997 :
http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/apost_letters/documents/hf_jp-ii_apl_19101997_divini-amoris_fr.html

Sources : site Web du Carmel en France, site Nominis, Wikipedia et site Web du sanctuaire de Lisieux.

« Je puis donc, malgré ma petitesse, aspirer à la sainteté. Me grandir, c’est impossible, mais je veux chercher le moyen d’aller au ciel par une petite voie bien droite, bien courte et toute nouvelle. Et j’ai lu : Si quelqu’un est tout petit, qu’il vienne à moi. Alors, je suis venue »
Sainte Thérèse - Histoire d’une âme

Textes de sainte Thérèse :
http://www.carmel.asso.fr/-Manuscrit-A-.html
http://www.carmel.asso.fr/-Manuscrit-B-.html
http://www.carmel.asso.fr/-Manuscrit-C-.html
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Saint Jérôme. Père et docteur de l'Eglise (+ 30 septembre 420)



"Ignorer les Écritures, c'est ignorer le Christ"
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Saint Jérôme est connu pour sa traduction latine de la Bible, la Vulgate, devenue la version officielle de l’Eglise romaine. Il est né vers 347 à Stridon (entre la Dalmatie et la Pannonie). De famille chrétienne aisée, il poursuit ses études à Rome, où il acquiert une vaste culture.

Jérôme est un étudiant romain plein d'allant. Il demande le baptême à 19 ans (vers 366, avant son séjour à Trèves) et son tempérament entier ne conçoit d'autre vie que consacrée à Dieu. Mais où et comment ? A la recherche de sa vocation, il se fixe à Aquilée après son retour de Trèves pour y mener une vie monastique, puis il se met à voyager. Il passe tout d'abord deux années dans le désert de Chalcis en Syrie : un petit stage d'érémitisme ascétique et contemplatif, dans la méditation amoureuse des Ecritures, est la meilleure formation pour le service du Seigneur. Mais Jérôme a besoin d'action (il faut dire qu’il s’est aussi brouillé avec les moines, étant d’un caractère peu commode). Il se rend alors à Antioche, fameuse pour son école exégétique. Il y apprend le grec et l'hébreu et y reçoit le sacerdoce. Passant par Constantinople, il découvre l'exégèse d'Origène et se met sous la direction de saint Grégoire de Nazianze. Mais toujours indécis sur ce qu'il doit devenir, il retourne à Rome. Là sa grande culture fait de lui le secrétaire du pape Damase, qui le charge de réviser les traductions latines du Psautier et des Evangiles. Il a aussi beaucoup de succès auprès des laïcs : un petit cercle de dames chrétiennes, des admiratrices inconditionnelles dont il est le père spirituel, se rassemble autour de lui.

A la mort de saint Damase, il doit quitter Rome où son bouillant caractère lui a valu beaucoup d'ennemis. Ses "dames" le suivent jusqu'à Bethléem où il fonde pour elles un petit monastère, qu’une aristocrate romaine aisée, Paula, fit construire, où il commença son travail de traduction. Il a trouvé le lieu de sa vocation. Il se consacre à l'étude de la Bible qu'il traduit en latin, "la Vulgate", sans négliger de se brouiller avec de nombreuses personnalités et de s'immiscer dans toutes les querelles de l'époque. Jérôme était un érudit de langue latine à une époque où cela impliquait de parler couramment le grec. Il savait un peu d'hébreu quand il commença son projet de traduction, mais à Bethléem il améliora sa connaissance de la langue et son approche de la technique juive du commentaire scripturaire. Il commença en 382 par la modification de la version latine du Nouveau Testament qui circulait à l'époque, connue sous le nom de Vetus Latina. Dans les années 390, il se tourna vers l'Ancien Testament, et le traduisit de l'hébreu, en connaissant en parallèle la version grecque des Septante. Il vint à bout de cette entreprise vers 405.

Au cours des quinze années suivantes, jusqu'à sa mort, il écrivit nombre de commentaires sur l'Écriture, souvent pour expliquer ses choix de traduction. Sa connaissance de l'hébreu donne également à ses traités exégétiques (en particulier ceux écrits après 386) une valeur supérieure à celle de la plupart des commentaires patristiques.

Il passe, dans l'histoire, pour l'un des plus mauvais caractères de la communion des saints. Mais son affectivité exacerbée le rend très proche de nous. Même s’il a été irascible et vindicatif, on l'admire pour son amour du Christ et de la Parole de Dieu.

A lire: lors de la catéchèse de Benoît XVI à l'audience générale du 7 novembre 2007 l'évocation de saint Jérôme, qui "mit la Bible au coeur de son existence et en réalisa une traduction latine. Il la commenta dans ses écrits mais surtout s'appliqua à la vivre quotidiennement" :
http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2007/documents/hf_ben-xvi_aud_20071107_fr.html
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Sources : le missel Kephas, le site Nominis et Wikipedia.
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dimanche 27 septembre 2009

Saint Vincent de Paul (+ 27 septembre 1660)



"L'Amour est inventif à l'infini".

Cette citation de saint Vincent de Paul illustre bien la vie de celui dont la sainteté a pris le visage de la bonté envers les plus pauvres: enfants abandonnés, galériens, prostituées, victimes des guerres et des soubresauts politiques de ce XVIIème siècle riche en événements. Ce saint que l'Eglise fête aujourd'hui est un saint très populaire en France, tout particulièrement à Paris. Ma femme et moi nous sommes rendus dans la chapelle Saint-Vincent de Paul le 10 août dernier, rue de Sèvres, chez les Lazaristes, où se trouve la châsse contenant le corps de saint Vincent (photo ci-dessus, source: Wikipedia).

Vincent de Paul est né le 24 avril 1581 à Pouy, petit village proche de Dax dans les Landes de Gascogne. Il est le troisième d’une fratrie qui comprend quatre garçons et deux filles. Son père Jean de Paul est un petit exploitant agricole, propriétaire d’un domaine appelé « Les Ranquines ». Sa mère Bertrande de Moras appartiendrait en revanche à une famille de la petite noblesse locale.

Il est le fondateur de la congrégation de la Mission et des Filles de la Charité. Monsieur Vincent n'oubliera jamais que, quand il était petit, il gardait les porcs dans la campagne landaise. Il en rougissait à l'époque et s'il voulut devenir prêtre, ce fut surtout pour échapper à sa condition paysanne. Plus tard, non seulement il l'assumera, mais il en fera l'un des éléments de sa convivialité avec les pauvres et les humiliés. A 19 ans, c'est chose faite, il monte à Paris parce qu'il ne trouve pas d'établissement qui lui convienne. Le petit pâtre devient curé de Clichy un village des environs de Paris, aumônier de la reine Margot, précepteur dans la grande famille des Gondi. Entre temps, il rencontre Bérulle qui lui fait découvrir ce qu'est la grâce sacerdotale et les devoirs qui s'y rattachent. Il appellera cette rencontre "ma conversion". Il renonce à ses bénéfices, couche sur la paille et ne pense plus qu'à Dieu. Dès lors son poste de précepteur des Gondi lui pèse. Il postule pour une paroisse rurale à Châtillon-les-Dombes et c'est là qu'il retrouve la grande misère spirituelle et physique des campagnes françaises. Sa vocation de champion de la charité s'affermit. Rappelé auprès des Gondi, il accepte et enrichit son expérience comme aumônier des galères dont Monsieur de Gondi est le général. Ami et confident de saint François de Sales, il trouve en lui l'homme de douceur dont Monsieur Vincent a besoin, car son tempérament est celui d'un homme de feu. Pour les oubliés de la société (malades, galériens, réfugiés, illettrés, enfants trouvés) il fonde successivement les Confréries de Charité, la Congrégation de la Mission (Lazaristes) et avec sainte Louise de Marillac, la Compagnie des Filles de la Charité. Plus que l'importance de ses fondations, c'est son humilité, sa douceur qui frappe désormais ses contemporains. Auprès de lui chacun se sent des envies de devenir saint. Il meurt (le 27 septembre 1660), assis près du feu, en murmurant le secret de sa vie: "Confiance ! Jésus !".

Vincent est proclamé saint par le pape Clément XII, dès le 16 juin 1737.

En ce jour (27 septembre 2009), commence une année jubilaire: La Famille vincentienne, avec toute l’Église et le monde, veut rendre hommage à Saint Vincent et à Sainte Louise considérés tous deux comme témoins et exemples d’amour et de service des pauvres.

Sources: missel Kephas, le site Nominis, la chapelle de la rue du Bac et Wikipedia.

samedi 26 septembre 2009

Ouverture

Aujourd'hui je rouvre un blog : celui que je tenais auparavant a été fermé avec les autres blogs d'Orange.
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