mercredi 30 septembre 2009

Sainte Thérèse de Lisieux (+30 septembre 1897)



Le 1er octobre, c’est la fête de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte Face, patronne secondaire de la France, protectrice de la Russie, du Mexique, patronne des missions et docteur de l’Eglise. Thérèse est la plus connue des saintes françaises à l’étranger, alors que presque personne n’avait assisté à ses funérailles.

Thérèse naît le 2 janvier 1873 à Alençon. Elle entre au Carmel à 15 ans. Il n’aura fallu que 24 ans à Thérèse Martin pour devenir « la plus grande sainte des temps modernes » (selon le pape saint Pie X). Morte le 30 septembre 1897 au carmel de Lisieux, elle y était entrée le 9 avril 1888.

Elle a été canonisée en 1925 par le pape Pie XI et déclarée patronne secondaire de la France en 1944 - au moment de la bataille de Normandie - par le pape Pie XII.

Le 19 octobre 1997, sur la place Saint-Pierre de Rome, le pape Jean-Paul II l’a proclamée « Docteur de l’Église ». Un titre réservé à ceux et à celles qui ont particulièrement bien compris et mis en valeur le message de l’Évangile. C’est la plus jeune des 33 « docteurs ».

La basilique érigée en son honneur sur la colline qui surplombe la ville de Lisieux a été construite en un temps record grâce aux offrandes venues du monde entier. Commencée en 1929, elle était pour l’essentiel achevée en 1937.

La statue qui la représente portant un crucifix dans les mains et faisant tomber une pluie de roses sur la terre existe à plus de 300.000 exemplaires. On la trouve un peu partout dans le monde, jusque dans les plus petites églises de village ou de brousse.

Priant pour "faire du bien sur la terre, après sa mort, jusqu'à la fin du monde", prophétisant humblement que sa mission posthume sera de "donner sa petite voie aux âmes" et de "passer son Ciel à faire du bien sur la terre", elle meurt le 30 septembre 1897.

Un an après sa mort, paraissait un livre composé à partir de ses écrits : l'Histoire d'une Âme qui allait conquérir le monde et faire connaître cette jeune sœur carmélite qui avait aimé Jésus jusqu'à "mourir d'amour". Cette vie cachée allait rayonner sur l'univers. Cela dure depuis plus de cent ans...

Thérèse, sans le savoir, a ouvert des chemins d'oecuménisme : sa lecture de l'épître aux Romains séduit les luthériens ; l'orthodoxie l'aime avec saint François d'Assise (les symboles universels utilisés par ces deux saints facilitent leur inculturation en d'autres civilisations).

Avant même sa canonisation (1925), furent construits les premiers monuments dédiés à « la petite Thérèse ». En 1923, le P. Daniel Brottier, qui venait d'être nommé Directeur de l'œuvre des Orphelins Apprentis d'Auteuil, décide la construction d'une chapelle dédiée à la « Bienheureuse Thérèse de l'Enfant Jésus ». Le Bienheureux Daniel Brottier est convaincu d'avoir été protégé par elle pendant la Grande Guerre et qu'elle l'a gardé pour qu'il s'occupe de ses enfants d'Auteuil. Sa conviction est renforcée quand il apprend que Thérèse priait déjà pour les enfants d'Auteuil avant sa mort. Elle sera la « petite maman des enfants d'Auteuil ». La chapelle sera terminée en un temps record et la messe y sera célébrée dès 1925. C'est le premier sanctuaire en France créé et dédié à sainte Thérèse. Aujourd'hui encore, au sein de la Fondation d'Auteuil (40 rue Jean de la Fontaine, Paris XVIe) elle abrite des reliques de sainte Thérèse et est ouverte toute l'année au public.

Lettre apostolique pour la proclamation de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte-Face Docteur de l'Église universelle (Jean-Paul II) 19 octobre 1997 :
http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/apost_letters/documents/hf_jp-ii_apl_19101997_divini-amoris_fr.html

Sources : site Web du Carmel en France, site Nominis, Wikipedia et site Web du sanctuaire de Lisieux.

« Je puis donc, malgré ma petitesse, aspirer à la sainteté. Me grandir, c’est impossible, mais je veux chercher le moyen d’aller au ciel par une petite voie bien droite, bien courte et toute nouvelle. Et j’ai lu : Si quelqu’un est tout petit, qu’il vienne à moi. Alors, je suis venue »
Sainte Thérèse - Histoire d’une âme

Textes de sainte Thérèse :
http://www.carmel.asso.fr/-Manuscrit-A-.html
http://www.carmel.asso.fr/-Manuscrit-B-.html
http://www.carmel.asso.fr/-Manuscrit-C-.html
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Saint Jérôme. Père et docteur de l'Eglise (+ 30 septembre 420)



"Ignorer les Écritures, c'est ignorer le Christ"
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Saint Jérôme est connu pour sa traduction latine de la Bible, la Vulgate, devenue la version officielle de l’Eglise romaine. Il est né vers 347 à Stridon (entre la Dalmatie et la Pannonie). De famille chrétienne aisée, il poursuit ses études à Rome, où il acquiert une vaste culture.

Jérôme est un étudiant romain plein d'allant. Il demande le baptême à 19 ans (vers 366, avant son séjour à Trèves) et son tempérament entier ne conçoit d'autre vie que consacrée à Dieu. Mais où et comment ? A la recherche de sa vocation, il se fixe à Aquilée après son retour de Trèves pour y mener une vie monastique, puis il se met à voyager. Il passe tout d'abord deux années dans le désert de Chalcis en Syrie : un petit stage d'érémitisme ascétique et contemplatif, dans la méditation amoureuse des Ecritures, est la meilleure formation pour le service du Seigneur. Mais Jérôme a besoin d'action (il faut dire qu’il s’est aussi brouillé avec les moines, étant d’un caractère peu commode). Il se rend alors à Antioche, fameuse pour son école exégétique. Il y apprend le grec et l'hébreu et y reçoit le sacerdoce. Passant par Constantinople, il découvre l'exégèse d'Origène et se met sous la direction de saint Grégoire de Nazianze. Mais toujours indécis sur ce qu'il doit devenir, il retourne à Rome. Là sa grande culture fait de lui le secrétaire du pape Damase, qui le charge de réviser les traductions latines du Psautier et des Evangiles. Il a aussi beaucoup de succès auprès des laïcs : un petit cercle de dames chrétiennes, des admiratrices inconditionnelles dont il est le père spirituel, se rassemble autour de lui.

A la mort de saint Damase, il doit quitter Rome où son bouillant caractère lui a valu beaucoup d'ennemis. Ses "dames" le suivent jusqu'à Bethléem où il fonde pour elles un petit monastère, qu’une aristocrate romaine aisée, Paula, fit construire, où il commença son travail de traduction. Il a trouvé le lieu de sa vocation. Il se consacre à l'étude de la Bible qu'il traduit en latin, "la Vulgate", sans négliger de se brouiller avec de nombreuses personnalités et de s'immiscer dans toutes les querelles de l'époque. Jérôme était un érudit de langue latine à une époque où cela impliquait de parler couramment le grec. Il savait un peu d'hébreu quand il commença son projet de traduction, mais à Bethléem il améliora sa connaissance de la langue et son approche de la technique juive du commentaire scripturaire. Il commença en 382 par la modification de la version latine du Nouveau Testament qui circulait à l'époque, connue sous le nom de Vetus Latina. Dans les années 390, il se tourna vers l'Ancien Testament, et le traduisit de l'hébreu, en connaissant en parallèle la version grecque des Septante. Il vint à bout de cette entreprise vers 405.

Au cours des quinze années suivantes, jusqu'à sa mort, il écrivit nombre de commentaires sur l'Écriture, souvent pour expliquer ses choix de traduction. Sa connaissance de l'hébreu donne également à ses traités exégétiques (en particulier ceux écrits après 386) une valeur supérieure à celle de la plupart des commentaires patristiques.

Il passe, dans l'histoire, pour l'un des plus mauvais caractères de la communion des saints. Mais son affectivité exacerbée le rend très proche de nous. Même s’il a été irascible et vindicatif, on l'admire pour son amour du Christ et de la Parole de Dieu.

A lire: lors de la catéchèse de Benoît XVI à l'audience générale du 7 novembre 2007 l'évocation de saint Jérôme, qui "mit la Bible au coeur de son existence et en réalisa une traduction latine. Il la commenta dans ses écrits mais surtout s'appliqua à la vivre quotidiennement" :
http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2007/documents/hf_ben-xvi_aud_20071107_fr.html
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Sources : le missel Kephas, le site Nominis et Wikipedia.
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dimanche 27 septembre 2009

Saint Vincent de Paul (+ 27 septembre 1660)



"L'Amour est inventif à l'infini".

Cette citation de saint Vincent de Paul illustre bien la vie de celui dont la sainteté a pris le visage de la bonté envers les plus pauvres: enfants abandonnés, galériens, prostituées, victimes des guerres et des soubresauts politiques de ce XVIIème siècle riche en événements. Ce saint que l'Eglise fête aujourd'hui est un saint très populaire en France, tout particulièrement à Paris. Ma femme et moi nous sommes rendus dans la chapelle Saint-Vincent de Paul le 10 août dernier, rue de Sèvres, chez les Lazaristes, où se trouve la châsse contenant le corps de saint Vincent (photo ci-dessus, source: Wikipedia).

Vincent de Paul est né le 24 avril 1581 à Pouy, petit village proche de Dax dans les Landes de Gascogne. Il est le troisième d’une fratrie qui comprend quatre garçons et deux filles. Son père Jean de Paul est un petit exploitant agricole, propriétaire d’un domaine appelé « Les Ranquines ». Sa mère Bertrande de Moras appartiendrait en revanche à une famille de la petite noblesse locale.

Il est le fondateur de la congrégation de la Mission et des Filles de la Charité. Monsieur Vincent n'oubliera jamais que, quand il était petit, il gardait les porcs dans la campagne landaise. Il en rougissait à l'époque et s'il voulut devenir prêtre, ce fut surtout pour échapper à sa condition paysanne. Plus tard, non seulement il l'assumera, mais il en fera l'un des éléments de sa convivialité avec les pauvres et les humiliés. A 19 ans, c'est chose faite, il monte à Paris parce qu'il ne trouve pas d'établissement qui lui convienne. Le petit pâtre devient curé de Clichy un village des environs de Paris, aumônier de la reine Margot, précepteur dans la grande famille des Gondi. Entre temps, il rencontre Bérulle qui lui fait découvrir ce qu'est la grâce sacerdotale et les devoirs qui s'y rattachent. Il appellera cette rencontre "ma conversion". Il renonce à ses bénéfices, couche sur la paille et ne pense plus qu'à Dieu. Dès lors son poste de précepteur des Gondi lui pèse. Il postule pour une paroisse rurale à Châtillon-les-Dombes et c'est là qu'il retrouve la grande misère spirituelle et physique des campagnes françaises. Sa vocation de champion de la charité s'affermit. Rappelé auprès des Gondi, il accepte et enrichit son expérience comme aumônier des galères dont Monsieur de Gondi est le général. Ami et confident de saint François de Sales, il trouve en lui l'homme de douceur dont Monsieur Vincent a besoin, car son tempérament est celui d'un homme de feu. Pour les oubliés de la société (malades, galériens, réfugiés, illettrés, enfants trouvés) il fonde successivement les Confréries de Charité, la Congrégation de la Mission (Lazaristes) et avec sainte Louise de Marillac, la Compagnie des Filles de la Charité. Plus que l'importance de ses fondations, c'est son humilité, sa douceur qui frappe désormais ses contemporains. Auprès de lui chacun se sent des envies de devenir saint. Il meurt (le 27 septembre 1660), assis près du feu, en murmurant le secret de sa vie: "Confiance ! Jésus !".

Vincent est proclamé saint par le pape Clément XII, dès le 16 juin 1737.

En ce jour (27 septembre 2009), commence une année jubilaire: La Famille vincentienne, avec toute l’Église et le monde, veut rendre hommage à Saint Vincent et à Sainte Louise considérés tous deux comme témoins et exemples d’amour et de service des pauvres.

Sources: missel Kephas, le site Nominis, la chapelle de la rue du Bac et Wikipedia.

samedi 26 septembre 2009

Ouverture

Aujourd'hui je rouvre un blog : celui que je tenais auparavant a été fermé avec les autres blogs d'Orange.
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