dimanche 30 décembre 2012

Méditation sur la fête de la Sainte Famille




Méditation sur la fête de la Sainte Famille

La famille est le lieu le plus intime de nos joies et de nos peines. C’est le bien le plus précieux des pauvres et nous sommes tous pauvres, à un moment ou à un autre, à l’heure de l’incompréhension, de l’échec, de la maladie ou de la mort. Accueil de notre fragilité, la famille est aussi le creuset de nos dépassements ; pour elle, les mères se dévouent dans l’héroïsme quotidien des jours ; pour elle, les pères s’usent au-delà de leurs forces. Viennent le malheur, la guerre, l’exil, la décadence, la famille est la dernière à succomber. Alors, la société s’écroule tout entière. Gonflés d’amour au-dessus du berceau, envahis de tendresse en contemplant la table familiale, partagés d’inquiétude et de fierté face à l’adolescent qui s’affirme, hommes et femmes expérimentent confusément le reflet d’un amour qui les transcende. Quelle joie les inonde lorsque la source en est reconnue, accueillie, partagée ! Dieu déploie sa toute-puissance dans les grands moments qui fondent la famille. Il s’engage lui-même dans le destin des époux à l’instant de leur mariage et dans celui des enfants lors du baptême. Il est présent aussi dans la vie quotidienne, attentif aux soucis de chaque jour. C’est à Cana que le Seigneur inaugure sa vie publique et la Sainte Famille est souvent citée en exemple. Il est un autre passage de l’Évangile où Jésus répond par le geste et la parole à l’inquiétude de tant de parents chrétiens qui se sentent écartelés entre l’appel à une vie plus parfaite et leurs responsabilités de père et de mère : Zachée, perché sur son sycomore, n’est-il pas bien proche de nous, curieux du Seigneur, vaguement jaloux des disciples qui lui ont tout donné, et tellement englués dans notre médiocrité que nous n’osons approcher de ceux qui ont fait un choix radical ? Zachée rentrait d’une dure journée de travail, l’une de ces journées à problèmes professionnels si difficiles à partager. Peut-être était-il ressorti de chez lui après avoir retrouvé sa femme excédée par les pleurs du petit dernier et le mauvais bulletin du plus grand. Il y a des jours comme cela ! Zachée, tout à l’espoir de voir un instant cet homme qui ne parlait comme aucun autre, s’était caché dans son arbre. Lorsque Jésus s’était arrêté devant lui et avait regardé dans sa direction, Zachée, s’était retourné pour voir qui Jésus pouvait bien chercher derrière lui. Mais c’était bien lui que le Seigneur appelait : Zachée, descends vite, car il me faut aujourd’hui demeurer dans ta maison (Luc 19.5).

Car, lui qui avait créé la famille avec tout le reste, lui savait bien qu’un père n’est rien sans les siens et qu’on ne se sauve pas tout seul mais avec sa communauté, et la première, c’est la famille. Zachée, complètement retourné, n’avait même pas remarqué les disciples qui tiraient le Seigneur par la manche pour l’empêcher de commettre encore un impair. Mais Jésus avait persisté et le voilà sur le seuil de la maison, les enfants accourus sans se chamailler, et la maman qui en avait oublié de grommeler devant cet invité imprévu. Alors Zachée ne pense plus à tous ses soucis : Eh bien, Seigneur, je vais faire don aux pauvres de la moitié de mes biens et, si j’ai fait tort à quelqu’un, je lui rends le quadruple (Luc 19.8).

Au jeune homme riche, Jésus avait dit : Vends tout ce que tu possèdes et suis-moi. À un autre : Laisse les morts enterrer les morts. Ou encore : Ne prenez rien pour la route. À Zachée qui donne seulement la moitié de ses biens, il dit : Aujourd’hui, le salut est venu pour cette maison (Luc 19.9).

Pour cette maison, pour cette famille, car il y a un temps pour tout, un temps pour s’enraciner et un temps pour s’engager, un temps pour croître en sagesse et en taille devant Dieu et les hommes, et un temps pour s’en aller aux affaires du Père. La famille est ce temps béni, si magnifiquement décrit par l’exhortation apostolique « Familiaris consortio », où nous fondons notre éternité. Aujourd’hui encore, le Seigneur veut demeurer dans notre maison. À l’heure de la prière du soir, il est présent en personne à nos joies et à nos peines, ouvrant les cœurs au pardon et les esprits à sa lumière. Il aime s’inviter dans toutes les familles, dans celles qui vont cahin-caha comme dans les autres... Nos familles.

Source : missel Kephas

26 décembre : fête de saint Etienne, diacre et premier martyr



Au lendemain de Noël, nous avons fêté saint Etienne, premier martyr à la suite du Christ. Le pape Benoît XVI a dit, lors de l'angélus du 26 décembre 2012, qu'il montre que « la nouveauté de l’annonce ne dépend pas tout d’abord de l’usage de méthodes ou de techniques originales, qui ont certes leur utilité, mais consiste à être rempli de l’Esprit-Saint et à se laisser guider par lui. »

Il a ajouté à l'intention des pèlerins francophones : "au lendemain de Noël, le martyre du diacre Etienne montre que la naissance du Fils de Dieu a inauguré une ère nouvelle, celle de l’amour. L’amour abat les barrières entre les hommes. Il les rend frères en les réconciliant par le pardon, donné et reçu. Que l’intercession de saint Etienne, fidèle jusqu’au bout au Seigneur, soutienne les chrétiens persécutés et que notre prière les encourage ! À sa suite, témoignons sans peur, avec courage et détermination de notre foi."

Benoît XVI avait déjà évoqué cette grande figure de saint lors de l'audience générale du 10 janvier 2007. Il avait dit en particulier aux pèlerins de langue française : " Puissiez-vous, à l’exemple de saint Étienne, être d’ardents témoins de l’Évangile par votre engagement concret au service de vos frères et par l’annonce courageuse de la foi en Jésus."

Sources : site de l'agence Zenit et site du Vatican.



samedi 22 décembre 2012

Joyeux Noël à tous !


Joyeux Noël à tous ceux qui passent !

"Nous ne possédons pas la vérité, c’est la Vérité qui nous possède. Le Christ, qui est la Vérité, nous prend par la main" (tweet du 21 décembre de Benoît XVI)

Vœux du pape pour Noël 2012

mercredi 19 décembre 2012

ZENIT - Journée mondiale de la paix : un message positif et pédagogique



ZENIT - Journée mondiale de la paix : un message positif et pédagogique

Le cardinal Turkson,  président du Conseil pontifical « Justice et Paix », a commenté le message du pape Benoît XVI pour la célébration de la journée mondiale de la paix, le 1er janvier 2013. Elle est intitulée « Heureux les artisans de paix ».

Pour le cardinal Turkson, le message de Benoît XVI pour la prochaine Journée mondiale de la paix est « concret, positif et pédagogique ». Il donne notamment les caractéristiques des artisans de paix, suivant les domaines d’engagement.

Sources : site du Vatican et site de l'Agence Zenit.

De mon point de vue, ce message est vraiment magnifique. Benoît XVI se base sur les paroles de Jésus-Christ : « Heureux les artisans de paix, parce qu’ils seront appelés fils de Dieu » (Mt 5,9).

Il insiste sur le rôle du Christ: « Jésus-Christ nous donne en particulier la paix véritable qui naît de la rencontre confiante de l’homme avec Dieu » et « la paix est à la fois don messianique et œuvre humaine ».

Il a une parole extrêmement forte à propos du monde d'aujourd'hui: « Le démantèlement de la dictature du relativisme et de l’adoption d’une morale totalement autonome qui interdit la reconnaissance de l’incontournable loi morale naturelle inscrite par Dieu dans la conscience de chaque homme est une condition nécessaire de la paix ».

Un point très important du message est l'accent mis sur la paix avec Dieu. Ainsi le saint père dit: « Pour devenir d’authentiques artisans de paix, l’attention à la dimension transcendante est fondamentale comme l’est le dialogue constant avec Dieu, Père miséricordieux, dialogue dans lequel on implore la rédemption que nous a obtenue son Fils Unique. Ainsi l’homme peut vaincre ce germe d’affaiblissement et de négation de la paix qu’est le péché en toutes ses formes : égoïsme et violence, avidité et volonté de puissance et de domination, intolérance, haine et structures injustes ».

Il en vient à la défense à la promotion de la vie dans son intégralité: « Qui veut la paix ne peut tolérer des atteintes ou des crimes contre la vie ». Il a rappelé fortement la position de l'Eglise à propos de l'avortement, de l'euthanasie, du mariage union d'un homme et d'une femme. Il a évoqué la liberté religieuse, pas seulement "liberté face à" des contraintes mais aussi "liberté de" témoigner et agir. Il a à nouveau condamné les idéologies du libéralisme radical et de la technocratie. Il a, à ce propos, répété qu'il fallait « se donner comme objectif prioritaire l’accès au travail ou son maintien, pour tous ».

Ensuite il a abordé le bien de la paix par un nouveau modèle de développement. Il dit: « Concrètement, dans l’activité économique, l’artisan de paix se présente comme celui qui instaure avec ses collaborateurs et ses collègues, avec les commanditaires et les usagers, des relations de loyauté et de réciprocité ».

A ce sujet, un autre point qui m'a beaucoup plu est l'accent mis sur l'agriculture: il faut se mettre « à considérer la crise alimentaire, bien plus grave que la crise financière ». Il ajoute qu'il faut avoir « pour objectif de mettre les agriculteurs, en particulier dans les petites réalités rurales, en condition de pouvoir exercer leur activité de façon digne et durable, d’un point de vue social, environnemental et économique ».

Aussi, et c'est d'actualité, il rappelle le « rôle décisif de la famille, cellule de base de la société du point de vue démographique, éthique, pédagogique, économique et politique ».

Il formule à la fin une prière aux accents connus: « demandons à Dieu de faire de nous des instruments de sa paix, pour porter son amour là où il y a la haine, son pardon là où il y a l’offense, la vraie foi là où il y a le doute ».

Il faut vraiment tout lire, car ce message est magnifique.

samedi 15 décembre 2012

Citation de saint Jean de la Croix




Allez, mes frères, par la montagne.
Louez Dieu pour ses merveilles,
mais cherchez aussi sa trace.
Car la splendeur de son oeuvre
nous instruit de sa propre beauté.

Saint Jean de la Croix, que nous fêtions hier 14 décembre.

Appel du Cardinal Barbarin au jeûne pendant une journée avant Noël



http://www.france-catholique.fr/Prier-pour-que-le-13-janvier-soit.html

Le 8 décembre à la basilique de Fourvière, le Cardinal Barbarin célébrait la messe à l’intention des jeunes rassemblés en la basilique Notre-Dame de Fourvière : il profita de l’occasion pour s’adresser à eux, leur disant qu’il avait « une demande grave à leur faire ».

Cette demande commença par un vibrant conseil : qu’ils n’hésitent pas, comme chaque année, à se tourner vers le pardon de Dieu dans le sacrement de réconciliation, aussi sacrement de conversion. Mais il avait en tête une autre demande, des plus complémentaires : que chacun observe donc, avant Noël, pendant toute une journée, de jeûner dans le but d’obtenir du Père que la loi sur le prétendu « mariage pour tous » soit retirée, purement et simplement, ou bien ne soit pas votée par l’Assemblée… (Ce qui semble impossible aux hommes ne l’est pas pour Dieu.)

Un jeûne consenti dans la joie et le secret, après s’être bien entendu « parfumé la tête » comme le recommande le Christ, pour que l’on ne soupçonne pas l’effort en court…

Source : revue France Catholique

jeudi 6 décembre 2012

Saint Nicolas de Myre (+ 6 décembre, vers 345)


Nous fêtons aujourd'hui saint Nicolas de Myre, protecteur des enfants ; Il est à l’origine de « Santa Claus », il a inspiré l'imagerie plus profane du Père Noël. Il est le saint patron de la Lorraine ; à Rome une des églises françaises est Saint-Nicolas des Lorrains.



Né à Patare en Lycie1 vers 270 de parents chrétiens : son père, Euphémius, était un homme riche, pieux et charitable ; sa mère, Anne, était la sœur de Nicolas l’Ancien, évêque de Myre. Nicolas fit présager dès l’enfance sa fidélité à la pratique du jeûne : les imagiers médiévaux ont reproduit sur nos vitraux le nourrisson repoussant d’un geste décidé le sein maternel. Nombreux sont les traits analogues qui ont rendu saint Nicolas si populaire. La peste ayant enlevé ses parents et l’ayant laissé jeune à la tête d’un riche héritage, Nicolas consacra sa fortune à de bonnes œuvres. Un homme veuf de son voisinage ayant trois filles nubiles et, par suite de revers de fortune, ne pouvant leur assurer une honnête situation, résolut de les prostituer ; Nicolas se fit à leur égard l’instrument de la Providence en leur procurant une riche dotation. On dit que son oncle l’ordonna prêtre et le fit supérieur du monastère de Sainte-Sion, près de Myre.

Quand l’évêque de Myre vint à mourir, Dieu fit connaître aux évêques de la province que Nicolas était l’homme de son choix pour cet office. Contraint d’accepter l’épiscopat, Nicolas réalisa tout ce qu on attendait de l’évêque en ces temps primitifs ; il fut le guide doctrinal de son peuple, son défenseur dans les périls des persécutions, le sage administrateur des biens de la communauté chrétienne, un organisateur zélé des œuvres charitables. Jeté en prison durant les dernières années de la persécution de Dioclétien, il fut délivré à l’avènement de Constantin et revint à Myre. L’idolâtrie était encore vivace : l’évêque la combattit, renversant le temple de Diane qui était le centre de la réaction païenne dans la ville de Myre ; en un temps de famine, il s’ingénia pour procurer les vivres nécessaires à son peuple.

Parmi les miracles nombreux qui lui sont attribués, il faut mentionner celui que les artistes ont le plus fréquemment reproduit. Trois officiers de Constantin avaient été envoyés en Phrygie pour réprimer une sédition ; en passant par Myre ils avaient été reçus par l’évêque et l’avaient vu tirer des mains du bourreau trois de ses concitoyens injustement condamnés. Rentrés à Constantinople les trois officiers tombèrent en disgrâce et furent condamnés à mort. Se souvenant de ce qu’avait fait l’évêque de Myre, ils s’adressèrent à Dieu pour obtenir que Nicolas manifestât sa puissance en leur faveur. Constantin, à qui le prélat apparut en songe, reconnut l’innocence des condamnés et les fit remettre en liberté. Tel est le thème que les artistes du Moyen Age ont représenté sous le titre des « trois tribuns sauvés de la mort ». Un trouvère du XII° siècle a narré dans un de ses poèmes l’histoire de « trois clercs allant à l’école », mis à mort par un boucher à qui ils avaient demandé l’hospitalité, puis ressuscités par le saint évêque de Myre. La légende des « trois petits enfants qui s’en allaient glaner aux champs » s’ancra profondément dans la croyance populaire : représentée et chantée en Occident elle contribua a l’extension du culte rendu à saint Nicolas. Il faut en dire autant du miracle de la tempête apaisée par l’intercession de saint Nicolas.

Enfin Nicolas, au cours de son épiscopat, combattit les erreurs d’Arius, et fut l’un des 318 évêques qui condamnèrent l’arianisme au premier concile de Nicée. Sa mort arriva peu de temps après, vers 325, et de son tombeau s’écoula une huile miraculeuse. Vers 1087, comme la ville de Myre était au pouvoir des Turcs, des marchands de Bari furent assez heureux pour enlever les saintes reliques et les apportèrent dans leur ville où une église magnifique fut construite en l’honneur de saint Nicolas.

Saint Nicolas de Myre est assurément un des saints les plus populaires et son culte, né dans l’Eglise grecque, était déjà très répandu en Orient, lorsque soixante-deux corsaires de Bari razzièrent ses restes mortels abandonnés par les gens de Myre qui fuyaient les Turcs. Le culte de saint Nicolas se développa en Occident à la fin du XI° siècle, après le transfert de ses reliques à Bari (9 mai 1087), pour connaître, à partir du XII° siècle, un essor considérable, singulièrement en Italie et en Lorraine, dans l’Est de la France et en Allemagne rhénane.

Un très grand nombre de corporations ont pris saint Nicolas pour protecteur et pour patron, ce qui s’explique par les très nombreux miracles qui lui sont attribués.

La tempête apaisée explique que saint Nicolas soit réclamé par les marins, les bateliers, les pécheurs, les voyageurs et les pèlerins. Les mal jugés se souviennent qu’il a obtenu de Constantin la grâce de trois officiers condamnés sur de faux témoignages. Pour les tonneliers, c’est saint Nicolas qui fit sortir vivants d’un tonneau ou d’un cuvier les trois enfants mis à mort par un cruel boucher. Les écoliers et écolières sont des protégés de prédilection : s’ils se conduisent bien, s’ils sont obéissants et studieux, saint Nicolas, le 5 décembre, veille de sa fête, remplit leurs souliers ou leurs bas de friandises ; mais s’ils sont paresseux ou indociles, il leur apporte un martinet. En Alsace, le 5 décembre au soir, les petits garçons se réunissent et parcourent les rues du village avec une clochette qu’ils agitent, puis ils crient : « Les petits enfants sont-ils couchés ? Saint-Nicolas va passer ! » Avant de se coucher les enfants ne manquent pas de placer dans la cheminée un sabot pour recevoir le cadeau de saint Nicolas. En Angleterre, les enfants de chœur avaient saint Nicolas pour patron : le 6 décembre, ceux des cathédrales et des collégiales élisaient l’un d’entre eux pour évêque : ce devait être le plus sage, le plus pieux, le plus zélé ; durant un mois, jusqu’au jour des Rois, des honneurs lui étaient rendus. La dotation des filles de son pauvre voisin font de saint Nicolas le protecteur des filles à marier.

Avant la translation du corps de saint Nicolas à Bari, son culte avait déjà été introduit à Rome, au VII° siècle, par des moines orientaux. Au IX° siècle, le pape Nicolas I° (mort en 867) ajoutait à Sainte-Marie-in-Cosmedin, un oratoire en l’honneur de son saint patron. La diaconie Saint-Nicolas-in-Carcere, sans doute en relation avec une église antérieure, fut créée au IX° ou au X° siècle. On a pu dénombrer à Rome quatre-vingt-cinq églises, chapelles, couvents et hospices Saint-Nicolas.

Source : Misselfree.fr

lundi 3 décembre 2012

3 décembre : saint François Xavier (+ 1552)




« Entraîné vers les terres lointaines par sa passion pour le salut » (prière sur les offrandes), François Xavier incarne l’idéal missionnaire en terre païenne. Né en 1506 au château de Xavier en Navarre, il quitte son pays pour suivre les cours de l’université de Paris et se préparer à l’état ecclésiastique. C’est là qu’il rencontre saint Ignace de Loyola. Le 15 août 1534, il s’agrège à la première équipe ignatienne. Ordonné prêtre à Venise le 24 juin 1537, en même temps qu’Ignace, il est à Rome un an plus tard pour participer aux délibérations qui aboutiront à la fondation de la Compagnie de Jésus. Désigné par Ignace pour la Mission des Indes, il arrive à Goa en mai 1542. Il se consacre à plein à sa tâche missionnaire et comprend très vite que Dieu l’appelle en Extrême-Orient. Il passe deux ans au Japon, de 1549 à 1551, où il fonde des communautés chrétiennes. Il décide alors de se rendre en Chine, mais meurt d’épuisement avant d’atteindre son but, le 3 décembre 1552.

Homme d’action, François Xavier était aussi un homme de prière et de contemplation. Son zèle apostolique, ses écrits, témoignent de son amour du Christ et de la Croix, de son inébranlable confiance en Dieu, de son ardent désir de « dilater les frontières de la sainte Mère l’Eglise, l’épouse de Jésus Christ », et de son attachement à la Compagnie.

Canonisé en 1622 en même temps qu’Ignace et Thérèse d’Avila, proclamé patron de l’œuvre de la propagation de la Foi en 1904 et en 1927, patron de toutes les missions avec Thérèse de l’Enfant-Jésus, il ne cesse d’exercer une profonde influence sur tous ceux qui ont entendu au plus profond de leur cœur l’appel du Christ à « aller dans le monde entier, proclamer la Bonne Nouvelle à toutes les nations » (Mc 16, 15).

Source : missel Kephas.

dimanche 2 décembre 2012

Entrée dans l'Avent



En ce 2 décembre, nous sommes entrés dans l'Avent, et donc dans une nouvelle année liturgique pendant laquelle nous allons cheminer avec l’évangile selon saint Luc. Pour caractériser l'Avent, on peut se reposer sur le Catéchisme de l'Eglise Catholique.

522 La venue du Fils de Dieu sur la terre est un événement si immense que Dieu a voulu le préparer pendant des siècles. Rites et sacrifices, figures et symboles de la Première alliance (cf. He 9, 15), Il fait tout converger vers le Christ ; Il l’annonce par la bouche des prophètes qui se succèdent en Israël. Il éveille par ailleurs dans le cœur des païens l’obscure attente de cette venue.
[...]
524 En célébrant chaque année la liturgie de l’Avent, l’Église actualise cette attente du Messie : en communiant à la longue préparation de la première venue du Sauveur, les fidèles renouvellent l’ardent désir de son second Avènement (cf. Ap 22, 17).
[...]
525 Jésus est né dans l’humilité d’une étable, dans une famille pauvre (cf. Lc 2, 6-7) ; de simples bergers sont les premiers témoins de l’événement. C’est dans cette pauvreté que se manifeste la gloire du ciel (cf. Lc 2, 8-20).
[...]
671 Déjà présent dans son Église, le Règne du Christ n’est cependant pas encore achevé "avec puissance et grande gloire" (Lc 21, 27 ; cf. Mt 25, 31) par l’avènement du Roi sur la terre. Ce Règne est encore attaqué par les puissances mauvaises (cf. 2 Th 2, 7) même si elles ont été déjà vaincues à la base par la Pâque du Christ. Jusqu’à ce que tout lui ai été soumis (cf. 1 Co 15, 28), "jusqu’à l’heure où seront réalisés les nouveaux cieux et la nouvelle terre où la justice habite, l’Église en pèlerinage porte dans ses sacrements et ses institutions, qui relèvent de ce temps, la figure du siècle qui passe ; elle vit elle-même parmi les créatures qui gémissent présentement encore dans les douleurs de l’enfantement et attendent la manifestation des fils de Dieu" (LG 48). Pour cette raison les chrétiens prient, surtout dans l’Eucharistie (cf. 1 Co 11, 26), pour hâter le retour du Christ (cf. 2 P 3, 11-12) en lui disant : "Viens, Seigneur" (1 Co 16, 22 ; Ap 22, 17. 20).

Source :  Catéchisme de l'Eglise Catholique

samedi 1 décembre 2012

ZENIT - France : l'ignorance du contenu de la foi, défi pour la mission



ZENIT - France : l'ignorance du contenu de la foi, défi pour la mission

Message du pape Benoît XVI au 3ème groupe d'évêques de France en visite ad limina.

Extraits:

"En m’adressant à vos prédécesseurs, j’ai ouvert comme un triptyque dont l’indispensable prédelle pourrait être le discours que je vous avais adressé à Lourdes en 2008. L’examen de cet ensemble indissociable vous sera certainement d’utilité, et guidera vos réflexions.
[...]
La Bonne Nouvelle que nous sommes chargés d’annoncer aux hommes de tous les temps, de toutes langues et de toutes cultures, peut se résumer en quelques mots : Dieu, créateur de l’homme, en son fils Jésus nous fait connaître son amour pour l’humanité : « Dieu est amour » (cf. 1 Jn), il veut le bonheur de ses créatures, de tous ses enfants. [...] C’est pourquoi, l’un des plus graves problèmes de notre époque est celui de l’ignorance de la pratique religieuse dans laquelle vivent beaucoup d’hommes et de femmes, y compris des fidèles catholiques (cf. Exhort. apost. Christifideles laici, ch. V).

C’est pour cette raison que la nouvelle évangélisation, dans laquelle l’Église s’est résolument engagée depuis le concile Vatican II et dont le Motu proprio « Ubicumque et semper » a tracé les principales modalités, se présente avec une urgence particulière comme l’ont souligné les Pères du Synode qui vient de s’achever. Elle demande à tous les chrétiens de « rendre compte de l’espérance qui les habite » (1 P 3, 15), consciente que l’un des obstacles les plus redoutables de notre mission pastorale est l’ignorance du contenu de la foi. Il s’agit en réalité d’une double ignorance : une méconnaissance de la personne de Jésus-Christ et une ignorance de la sublimité de ses enseignements, de leur valeur universelle et permanente dans la quête du sens de la vie et du bonheur. Cette ignorance produit en outre dans les nouvelles générations l’incapacité de comprendre l’histoire et de se sentir héritier de cette tradition qui a façonné la vie, la société, l’art et la culture européenne.
[...]
L’Église en Europe et en France ne peut rester indifférente face à la diminution des vocations et des ordinations sacerdotales, non plus que des autres genres d’appel que Dieu suscite dans l’Église. Il est urgent de mobiliser toutes les énergies disponibles, pour que les jeunes puissent écouter la voix du Seigneur. Dieu appelle qui il veut et quand il veut. Cependant, les familles chrétiennes et les communautés ferventes demeurent des terrains particulièrement favorables. Ces familles, ces communautés et ces jeunes se trouvent donc au cœur de toute initiative d’évangélisation, malgré un contexte culturel et social marqué par le relativisme et l’hédonisme.
[...]
Les Instituts catholiques sont évidemment au premier poste du grand dialogue entre la foi et la culture. L’amour de la vérité qui y rayonne est en lui-même évangélisateur. Ce sont des lieux d’enseignement et de dialogue, et aussi des centres de recherche, qui doivent toujours être plus développés, plus ambitieux. Je connais bien la contribution que l’Église en France a apportée à la culture chrétienne. Je sais votre attention – et je vous encourage dans ce sens – à cultiver la rigueur académique et à tisser des liens plus intenses de communication et de collaboration avec des universités d’autres pays, tantôt pour les faire bénéficier de vos propres excellences, tantôt pour apprendre d’elles, afin de toujours mieux servir l’Église, la société, l’homme tout entier.

ZENIT - France : adresse du cardinal Barbarin à Benoît XVI



ZENIT - France : adresse du card. Barbarin à Benoît XVI

Adresse du Cardinal Philippe Barbarin au pape Benoît XVI à Rome, lors de la visite ad limina du groupe des évêques du Sud-Est de la France.

Extraits:

"Même si la situation est différente dans nos diocèses, il est clair que les effectifs diminuent, celui des baptisés d’abord, mais aussi le nombre des mariages, des vocations sacerdotales et religieuses. Pourtant, dans cette société égarée qui perd le sens des valeurs fondamentales et qui ne sait plus goûter le silence, un véritable réveil spirituel s’opère. Beaucoup découvrent d’une manière nouvelle le mystère de l’homme, créé « à l’image et à la ressemblance de Dieu ».
[...]
Évangéliser, qu’est-ce à dire ? A la récente assemblée de Lourdes, un de nos frères évêques nous a laissé cette magnifique définition de Madeleine Delbrel : « Évangéliser, c’est dire, à des gens qui ne le savent pas, qui est Jésus, ce qu’il a dit, ce qu’il a fait, de façon que ces gens le sachent et qu’ils sachent que nous en sommes sûrs. » Tout est dit.
[...]
Vous nous encouragez à faire entendre notre voix « sans relâche et avec détermination » dans les débats de société qui traversent notre pays actuellement. Il est clair que le projet de loi visant à transformer le mariage est un vrai changement de civilisation. Avec les frères des autres églises chrétiennes, avec les juifs et les musulmans, avec des représentants d’autres courants de pensée, en nous fondant sur la raison et le bon sens, nous essayons d’expliquer que ce projet risque d’engendrer un grand trouble dans la société, déjà bien fragile. La prière silencieuse de nombreuses personnes accompagne cet engagement social. Nous demandons au Seigneur de nous donner le ton et les mots justes pour faire entendre la voix du bien commun.
[...]
Nous savons votre attention aux migrants et aux réfugiés. Dans le dernier message que vous venez d’écrire pour la prochaine Journée qui leur est consacrée, vous défendez le droit de la personne à émigrer et vous ajoutez : « Avant même le droit d’émigrer, il faut réaffirmer le droit de ne pas émigrer. » Cela supposerait un vigoureux rééquilibrage de la répartition des richesses entre les peuples.
[...]
Merci de votre enseignement toujours riche et accessible. Rien que le titre de vos principaux écrits Deus caritas est, Sacramentum caritatis, Caritas in veritate, affirme que la charité est première. Dans chacune de vos homélies, nous apprenons des choses nouvelles.
{...]
Maintenant, nous sommes dans l’Année de la Foi, et les initiatives se multiplient pour approfondir le Credo, mieux connaître et utiliser le Catéchisme de l’Église Catholique et renouveler en nous la grâce de la foi."
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