mardi 29 décembre 2009

Marie, mère de Dieu



Le 1er janvier, avec le premier jour de l'année (début de l'année depuis le 9 août 1564 en France), nous fêtons sainte Marie, mère de Dieu (Theotokos). Ce titre lui a été donné au concile d'Ephèse en 431. Ce concile faisait suite à l'hérésie apportée par l'évêque Nestorius qui niait ce titre à la Vierge.

Qu'est-ce que le nestorianisme ?

"Sa doctrine affirmait que le Christ avait deux personnes : l'une divine et l'autre humaine. Nestorius a condamné l'usage du mot theotokos, expression grecque signifiant porteuse ou mère de Dieu. Selon lui, si Jésus avait deux personnes, on pouvait dire au mieux que Marie avait donné naissance à Jésus en tant qu'homme mais pas à Jésus en tant que Dieu. Ce sont toujours des tentatives pour éviter de croire cette chose extraordinaire que Jésus est à la fois vrai homme et vrai Dieu. Or c'est cela la nouveauté prodigieuse que Jésus a apportée aux hommes, à savoir que son alliance va jusque-là.

(...) Il est né pleinement lui, et intact, une personne dotée de deux natures. L'Eglise affirme que, parce que Marie a donné naissance à Jésus, l'Eglise peut lui conférer le titre de mère de Dieu, tout en ayant bien conscience que ce n'est pas elle qui a donné à Jésus sa divinité."

Source : Le Catholicisme pour les nuls. Editions générales First, 2006.
-
Bonne fin d'année à tous ceux qui passent ! Je serai à nouveau absent du blog et j'espère revenir la veille de l'épiphanie.

mardi 22 décembre 2009

Joyeux Noël !

Joyeux Noël à tous ceux qui passent sur ce blog !
Ensuite je vais m'absenter pour fêter Noël.

L'évangile de ce jour (22 décembre) est un de ceux de l'attente de Noël: il contient le célèbre Magnificat, le chant d'action de grâce de la très sainte Vierge Marie (Lc 1 46-55), lors de l'épisode de la Visitation.

Mon âme exalte le Seigneur,
mon esprit tressaille de joie en Dieu mon Sauveur !
Car il a regardé son humble servante et tous les âges désormais me diront heureuse.
Le Puissant a fait pour moi de grandes choses, Saint est son Nom !
Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent.
Il a fait un coup d’éclat, il a dispersé les orgueilleux et leurs projets.
Il a renversé les puissants de leur trône, il a élevé les humbles.
Il a comblé de biens les affamés et renvoyé les riches les mains vides.
Il a repris de la main Israël, son serviteur, il s’est souvenu de sa miséricorde,
comme il l’avait promis à nos pères, à Abraham et à sa descendance pour toujours.


Version de: La Bible des Peuples - Fayard 1998

mercredi 16 décembre 2009

Commentaires sur le blog

Suite à une suggestion de Maïté (qui tient un blog à cette adresse), je signale que les commentaires sont désormais ouverts à tous sur ce blog. Auparavant, comme je ne maîtrisais pas très bien le choix des paramètres, il n'était possible de mettre des commentaires qu'en s'inscrivant à un compte google et en définissant un profil comme pour ouvrir un blog sur Blogger. C'est ce que Maïté a eu la sagacité de faire. Mais désormais, j'ai enfin réussi à trouver quel paramètre modifier pour que ce blog soit plus ouvert.

Bonjour à tous ceux qui passent !

lundi 14 décembre 2009

Saint Jean de la Croix (+ 14 décembre 1591)

Ô nuit qui m’a guidé
Ô nuit plus belle que l’aurore
Ô nuit qui as uni l’ami avec l’aimée
l’aimée en l’ami transformée




Saint Jean de la Croix est un grand saint du Carmel, réformateur de celui-ci avec sainte Thérèse d'Ávila. Il est appelé le Prince des poètes: Pie XII le déclare patron des poètes espagnols le 21 mars 1952, Jean-Paul II patron des poètes de langue espagnole le 8 mars 1993.
Le site du Carmel en France lui consacre un beau dossier; un autre lui est consacré sur le site d'un carme déchaux nommé Dominique Poirot.

Jean de la Croix (en espagnol, Juan de la Cruz), né à Fontiveros en 1542 et mort au couvent d'Ubeda en 1591), est un saint et mystique espagnol. Il est souvent appelé le Saint du Carmel.

Son nom de naissance est Juan de Yepes Álvarez. Il a réformé la branche masculine du Carmel, en développant l'ordre des Carmes déchaussés.

Il fait partie des grands mystiques espagnols du XVIe siècle, au même titre que Thérèse d'Ávila, dont il fut d'ailleurs le confesseur et l'ami. Tous deux sont au nombre des docteurs de l'Église.

Béatifié en 1675, canonisé en 1726, il a été proclamé docteur de l'Église entre les deux guerres mondiales, le 24 août 1926. Il est fêté en ce jour du 14 décembre.

Sources: site du Carmel en France, site de Dominique Poirot et Wikipedia.

vendredi 11 décembre 2009

Saint Damase 1er - pape (+ 11 décembre 384)



Ce pape, le 37ème, eut une grande importance dans l'histoire de l'Eglise. En plus de sa défense de la foi catholique et de l'organisation du culte des martyrs, il confia à saint Jérôme le soin de traduire l'ensemble de la Bible en latin, en révisant les traductions d'alors.

Fils de prêtre et membre du clergé romain par tradition familiale, Damase est élu Pape en 366 dans une époque troublée par les dissensions théologiques et les querelles de partis. On lui opposera même un antipape durant quelque temps. Il soutient la foi en la Trinité que les ariens combattaient.
-
Son pontificat, pendant lequel il eut affaire à des interlocuteurs de grande envergure comme les saints Ambroise de Milan et Basile de Césarée, fut marqué par des interventions efficaces en faveur de la foi de Nicée lors de conciles locaux. C'est à l'occasion d'un de ces conciles, à Rome en 377, que s'ébaucha la réfutation de l'apollinarisme et aussi des doctrines niant la divinité du Saint-Esprit, lesquelles furent condamnées par le concile œcuménique de Constantinople en 381.
-
En même temps, il œuvra en faveur de la réconciliation des fidèles que divisaient alors les problèmes de la traduction entre le grec, langue traditionnelle de l'Eglise et le latin, langue populaire qui devenait la langue usuelle de l'Italie. Il eut l'audace de commander à saint Jérôme la traduction latine de la Bible, ce sera la Vulgate.
-
En 382, lors d'un concile qu'il réunit à Rome, pour la première fois, la péricope de Mt 16, 19, "Tu es Pierre et sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise...", fut utilisée explicitement pour affirmer le primat romain face au patriarche de Constantinople. Ce concile portait sur la légitimité de l’évêque d’Antioche (au concile prennent part Ambroise, Valérien, Arcole et Jérôme) ; il envoya des lettres synodales à Paulin d’Antioche et établit une liste des divines Écritures, le « canon des Ecritures » (le fameux « décret de Damase »).
-
Il organisa le culte des martyrs, nettoya et agrandit les catacombes où ils étaient inhumés et, sur leur tombe, il grava et composa des épigrammes qui firent de lui un des premiers poètes latins chrétiens. Il fit écrire sur les murs des catacombes de saint Calixte : "Moi aussi, Damase, c'est ici que j'eusse voulu reposer si je n'avais pas craint de profaner les cendres des saints", et il se fit humblement enterrer dans une église voisine. Il mourut en 384.

Sources: site Nominis et missel Kephas
-
Son histoire est aussi fort bien exposée sur le site Compilhistoire
-

mercredi 9 décembre 2009

Immaculée Conception - 8 décembre



L'immaculée conception de Marie est un dogme, défini le 8 décembre 1854 par le Pape Pie IX dans sa bulle Ineffabilis Deus.

Le dogme signifie que Marie, mère de Jésus-Christ, fut conçue exempte du péché originel. La bulle déclare :

« Nous déclarons, prononçons et définissons que la doctrine, qui tient que la bienheureuse Vierge Marie a été, au premier instant de sa conception par une grâce et une faveur singulière du Dieu tout-puissant, en vue des mérites de Jésus-Christ, Sauveur du genre humain, préservée intacte de toute souillure du péché originel, est une doctrine révélée de Dieu, et qu’ainsi elle doit être crue fermement, et constamment par tous les fidèles. »

La constitution dogmatique Lumen gentium (1964) précise qu'elle a été « rachetée de façon éminente en considération des mérites de son Fils » (LG 53) et que « indemne de toute tache de péché, ayant été pétrie par l'Esprit saint, [elle a été] formée comme une nouvelle créature. »

Lors des apparitions de la rue du Bac à Paris à Catherine Labouré en 1830, la Vierge se présenta comme « conçue sans péché ». La popularité de la médaille miraculeuse qui fut frappée suite à ces apparitions popularisa la foi en la conception immaculée de Marie et l'invocation « Ô Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. »

Enfin, à Lourdes, Bernadette Soubirous a affirmé que, le 25 mars 1858, soit quatre ans après la promulgation du dogme dont elle n'avait pas connaissance, la dame qui lui est apparue s'est elle-même présentée ainsi, en gascon, dans la grotte de Massabielle : Que soy era immaculada councepciou (« Je suis l'immaculée conception »).

Ce dogme est un des plus mytérieux et des plus mal compris. Tout d'abord, l'immaculée conception n'a rien à voir avec la manière dont Marie a conçu l'enfant Jésus, sous l'opération du Saint-Esprit. C'est autre chose, mêrme si on lit, à la messe du 8 décembre, le récit de l'Annonciation où l'archange Gabriel dit à Marie qu'elle va être le mère de Jésus.


Quand on parle de l'immaculée conception, on parle de la conception de Marie par ses propres parents. Pour parler de la conception de Jésus sans l'intermédiaire d'un homme, on parle de la virginité de Marie.
+
Pour en savoir plus encore, vous pouvez consulter le texte dit le 8 décembre 2009 par Benoît XVI avant et après de la prière de l'Angelus de ses appartements, place Saint-Pierre.


Sources: Wikipedia et "Le Catholicisme pour les nuls" (éditions First).

lundi 7 décembre 2009

Saint Ambroise de Milan (+ 4 avril 397)



Saint Ambroise, né en 340, mourut à l’aube du Samedi Saint 397. Il fut gouverneur des provinces d’Émilie et de Ligurie et il intervint pour calmer les esprits dans la lutte entre les ariens et les tenants de l’orthodoxie. Son autorité fut telle que, pourtant simple catéchumène, il fut acclamé par le peuple comme Évêque de Milan. Dès lors, Ambroise se mit à étudier activement. Il apprit à connaître et à commenter la Bible à partir des œuvres d’Origène, et il introduisit en Occident la pratique de la Lectio divina. La prédication, fondée sur l’écoute priante de la parole de Dieu, sera le cœur de son œuvre littéraire considérable. Dans ses Confessions, saint Augustin montrera que, pour Ambroise, le témoignage personnel du prédicateur et l’exemplarité de la communauté chrétienne conditionnent l’efficacité de la prédication. Augustin souligne encore que, pour l’Évêque de Milan, c’est l’Écriture elle-même, intimement assimilée, qui suggère ce qu’il faut annoncer pour conduire à la conversion des cœurs. Ainsi, pour Ambroise et Augustin, la catéchèse est inséparable du témoignage de vie.

Le pape Benoît XVI a donné un
enseignement à propos de saint Ambroise le 24 octobre 2007, en audience générale. Le résumé en est ci-dessus.
-
Source: agence Zenit.
-
J'ajoute que l'Eglise a choisi de le fêter le 7 décembre, jour anniversaire où il reçut le baptême, l'ordination presbytérale et la consécration épiscopale, à Milan en 374.

vendredi 4 décembre 2009

Saint Jean Damascène, docteur de l'Eglise (+ 749)



Jean Mansour est né à Damas en Syrie, dans une famille de fonctionnaires des impôts, arabe et chrétienne. Son grand-père et son père ont servi successivement sous les Perses, les Byzantins et les Arabes. Mansour, à son tour, supervise durant des années, la perception des impôts que les chrétiens doivent à l'émir de Damas. Vers 720, le nouveau calife décide d'islamiser son administration et en chasse les chrétiens. Mansour a 45 ans et il est désormais sans travail. Cette liberté lui permet de se rendre en Palestine où il entre au monastère de Mar Saba (saint Sabas) entre Jérusalem et Bethléem. Devenu prêtre, il prend le nom de Jean et partage désormais sa vie entre la prédication à Jérusalem où le patriarche l'a choisi comme conseiller théologique et l'étude dans son monastère. Son principal écrit "La source de la connaissance" résume toute la théologie byzantine. Il est aussi un grand défenseur des Saintes Images lors de la première crise iconoclaste. On lui doit de nombreux tropaires, des hymnes et des poèmes. C'est lui qui composa le canon que la liturgie chante à Pâques et il rédigea la plupart des hymnes de l'Octoèque (hymnes pour les dimanches selon les huit tons musicaux) en l'honneur de la résurrection du Seigneur. Le Pape Léon XIII l'a proclamé docteur de l'Eglise en 1890.


A l'audience générale du 6 mai 2009, Benoît XVI a tracé le portrait de saint Jean Damascène (675 - 749), qui occupe une place importante dans la théologie byzantine: "Il fut avant tout témoin de l'effondrement de la culture chrétienne gréco-syrienne, qui dominait la partie orientale de l'empire, devant la nouveauté musulmane qui se répandait avec les conquêtes militaires de l'actuel proche et moyen orient. Né dans une riche famille chrétienne, il devint jeune responsable des finances du califat. Vite insatisfait de la vie de cour, il choisit la voie du monachisme et entra vers 700 au couvent de St.Saba proche de Jérusalem, sans jamais plus s'en éloigner. Il se consacra alors totalement à l'ascèse et à l'étude, sans dédaigner l'activité pastorale dont témoignent ses nombreuses homélies... Léon XIII le proclama Docteur de l'Eglise en 1890".

Puis le Pape a rappelé que Jean Damascène est surtout resté fameux pour ses trois discours contre les iconoclastes, condamnés après sa mort au concile de Hieria (754). Il y développe les premiers arguments en défense de la vénération des icônes exprimant de mystère de l'Incarnation. "Ainsi fut-il l'un des premiers à distinguer entre cultes public et privé, entre adoration et vénération, la première étant réservée à Dieu seul. La seconde forme peut servir à s'adresser au saint représenté. "Cette distinction fut très importante pour répondre chrétiennement à qui prétendait universelle et définitive l'interdiction mosaïque des images dans le culte. Ayant débattu de la question, les chrétiens de l'époque ont alors trouvé une justification de la vénération des images... Mais le débat était de grande actualité dans le monde musulman, qui fit sienne l'interdiction hébraïque des images". Témoin du culte des icônes, Jean Damascène en fit une caractéristique de la théologie et de la spiritualité orientale. Jusqu'à nos jours, son enseignement porte la tradition de l'Eglise universelle, dont la doctrine sacramentale prévoit que des éléments matériels, repris de la nature, peuvent être source de grâces par le biais de l'invocation de l'Esprit, doublée de la confession de la vraie foi". Il admis aussi la vénération des reliques des saints car participant à la Résurrection on ne peut les considérer comme de simples morts. "L'optimisme chrétien de saint Jean Damascène -a conclu le Saint-Père- dans la contemplation de la nature, dans la capacité à voir le bon, le beau et le véritable dans la création, n'a rien d'ingénu. Il tient compte de la blessure infligée à la nature humaine par une liberté de choix, voulue par Dieu mais souvent mal utilisée par l'homme, ce qui entraîne une disharmonie diffuse du monde et tout ce qui en découle. D'où l'exigence du théologien de Damas de clairement percevoir la nature, en tant que reflet de la bonté et de la beauté de Dieu, blessées par la faute de l'homme, mais renforcées et renouvelées par l'incarnation du Fils". (source: VIS 090506)

Mémoire de saint Jean Damascène, prêtre et docteur de l’Église, célèbre par sa sainteté et sa doctrine. Pour le culte des saintes images, il combattit avec vigueur par sa parole et ses écrits contre l’empereur Léon l’Isaurien et, devenu moine et prêtre dans la laure de Saint-Sabas près de Jérusalem, il composa des hymnes sacrées et y mourut, vers 749.


Martyrologe romain :
A propos des icônes: Ce n’est pas la matière que j’adore mais le créateur de la matière qui, à cause de moi, s’est fait matière, a choisi sa demeure dans la matière. Par la matière, il a établi mon salut. En effet, le Verbe s’est fait chair et il a dressé sa tente parmi nous… Cette matière, je l’honore comme prégnante de l’énergie et de la grâce de Dieu.
Saint Jean Damascène-Discours sur les images

Source: site Nominis
.
Il est aussi connu pour avoir écrit un livre sur les hérésies. il parle en particulier de l'Islam (hérésie 100), qu'il appelle la "religion des Ismaëlites qui domine encore de nos jours, égare les peuples, et annonce la venue de l’antéchrist". Un exposé de ces écrits à ce sujet en est fait sur le forum catholique (lien indiqué ci-dessus).
.