vendredi 30 novembre 2012

Auditions des responsables de cultes par la commission des lois de l'Assemblée



Auditions par la commission des lois sur le projet de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe : l'approche des responsables de culte en France.

Il apparaît clairement que la commission des lois a transformé cette audition en dialogue de sourds. D'abord sur la forme, en auditionnant l'ensemble des responsables des cultes de telle façon qu'on ait l'impression d'un front des religions, ce qui leur a permis d'escamoter la convergence des arguments contre ce projet. Ensuite sur le fond, en faisant seulement mine de  répondre, sans reprendre les arguments avancés, et de façon particulièrement arrogante et désobligeante.

Il me semble important en ce moment de retranscrire l'exposé très clair de Mgr. André Vingt-Trois, Président de la Conférence des Évêques de France. Elle a été publiée par Patrice de Plunkett sur son blog, et je me permets de reprendre sa transcription, car elle vaut d'être diffusée.


 Assemblée Nationale
  Audition du Cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, président de la conférence des Évêques de France devant la Commission des Lois, sur le projet de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe.
  29 novembre 2012.

Monsieur le Rapporteur,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Plusieurs points méritent une attention particulière, dans la mesure où le projet de loi qui est soumis à vos suffrages ne vise pas simplement quelques aménagements marginaux du code civil concernant le droit de la famille mais un changement plus profond et radical qui touche à l’équilibre général des relations sociales, un nouveau modèle de société selon les propos de Madame la Garde des Sceaux.
Avant de vous présenter ces points d’attention, je voudrais soulever une question plus générale : le droit peut-il se contenter de régler des situations privées ? La législation sur la famille est-elle simplement un arbitrage offert pour éviter que les crises relationnelles ne deviennent excessivement violentes ou nocives pour les individus ? Je reconnais très volontiers que c’est une mission légitime du législateur que d’assurer les conditions pour que les crises familiales ne se transforment en désastres. Mais je redouterais que la législation se contente d’être l’aménagement des états de fait. Dans une société démocratique comme la nôtre, le législateur n’a pas simplement une fonction d’enregistrement et de légalisation d’une multitude de cas particuliers, qui sont nécessairement impossibles à élever au cas général qui normalement relève seul de la loi. La loi vise à une certaine universalité et doit normalement concerner le plus grand nombre des citoyens. L’idée que la légalisation de situations particulières pourrait être un moyen de leur donner une reconnaissance me semble un abus, en ce sens que le droit ne serait alors que l’habillage d’une promotion éthique. Il me semble qu’il conviendrait d’agir de manière très prudente dans ce domaine. On voit bien qu’un certain nombre de demandes et d’attentes ont pour but principal la reconnaissance officielle d’un statut particulier.
J’en viens maintenant aux points particuliers :
1. L’intention d’un dispositif pour plus d’égalité me semble reposer sur une confusion, dans la mesure où il n’y a ni inégalité ni injustice juridique dans les différences factuelles. Quels que soient les dispositifs législatifs, les partenaires de même sexe resteront dans l’incapacité d’accéder à la procréation qui suppose la bisexualité. Si bien que l’identité de situation restera à jamais impossible. Est-il très juste et honnête de laisser croire qu’un changement législatif va effacer les différences ? Qui sera encore déçu et insatisfait ?
2. Une nouvelle définition du mariage changerait pour tous la fonction sociale de cette institution en la transformant en reconnaissance de situations particulières et de sentiments personnels. Ce changement serait directement perceptible par chacun dans les modalités d’établissement de l’état-civil : déclaration, établissement des papiers, dénomination des parents, établissement et authentification de la filiation, etc. La privatisation de l’acte social qu’est le mariage produirait encore un affaiblissement supplémentaire de la cohésion sociale. La loi doit-elle s’engager dans la gestion des orientations et des sentiments particuliers, surtout pour une faible minorité ?
3. Toute la jurisprudence française des procédures d’adoption est fondée sur « l’intérêt supérieur de l’enfant. » Or, on est frappé ici par l’absence de référence aux conséquences prévisibles pour les enfants. Comme si le projet ne visait qu’à satisfaire les attentes des adultes, auxquels, par ailleurs, il semble reconnaître un « droit à l’enfant. » L’absence complète de référence aux droits de l’enfant, en particulier celui de connaître ses origines réelles et d’être élevé par ses parents, l’effacement complet de la référence biologique et symbolique au profit de la référence sociale déstabilisent les instruments d’identification de la filiation.
4. La question des aménagements légaux pour la gestion sereine des situations d’enfants de ménages homosexuels n’est pas posée avec clarté et précision. Aujourd’hui, la majeure partie de ces enfants ne sont pas des enfants adoptés, mais les enfants de l’un des partenaires et ils peuvent, par ailleurs, identifier leur deuxième parent ou connaître son existence.
5. Sous prétexte d’égalité, le projet de loi, s’il est adopté, va donc susciter de nouvelles discriminations. D’abord entre les enfants dont les statuts seront différents. Et on sait combien ces différences sont sensibles aux enfants. Les uns de famille hétérosexuelle, d’autres d’un ménage homosexuel, mais issus d’un couple hétérosexuel dissocié, d’autres encore purement et simplement adoptés sans identification de leur géniteur réel qui demeurera caché.
6. Une autre discrimination surgira inévitablement. L’intention exprimée d’un certain nombre d’élus et d’associations d’obtenir l’accès à la Procréation Médicalement Assistée aboutirait un jour ou l’autre, puisque l’on se situe dans la logique d’un droit à l’enfant. Or, la PMA serait nécessairement discriminatoire puisqu’elle ne serait accessible qu’aux femmes et non aux hommes. À moins que le législateur ne revienne sur l’indisponibilité du corps humain et ne s’engage dans la Gestation Pour Autrui avec ses dérives, déjà connues ailleurs, de marchandisation et d’aliénation des femmes. Il ne suffit pas de repousser cette question à un autre projet de loi pour y répondre.
7. Il ne semble pas que le projet ait envisagé la question, judiciairement si lourde, de la gestion des conflits familiaux, y compris le divorce.
Compte-tenu de l’ampleur et de la gravité des questions posées, il me semblerait plus prudent d’examiner à nouveau les possibilités légales de gérer les situations litigieuses sans entrer dans une réforme aussi ambitieuse et hasardeuse.

jeudi 29 novembre 2012

Valaam, l'archipel des moines

Magnifique documentaire de François Lespès sur KTO, à propos du monastère de Valaam, sur le lac Ladoga ! J'ai été très heureux de le voir lundi 26 novembre sur KTO et de l'avoir retrouvé sur Youtube.





Vraiment c'est à voir !

mercredi 28 novembre 2012

Veillée de prière pour la vie



Samedi prochain 1er décembre à 19h30, une veillée de prière pour la vie aura lieu à la cathédrale de Montpellier. Elle répond à l'appel du pape Benoît XVI, pour l'entrée dans l'Avent.

Elle sera présidée par l'abbé Bertrand Lacombe, en l'absence de Mgr Pierre-Marie Carré, en visite ad limina à Rome. L'organisation est assurée par les associations familiales catholiques et le groupe Ecclesiola.

lundi 26 novembre 2012

Une très intéressante émission à propos du Christ-Roi

Le dimanche 25 novembre 2012, il y avait une très intéressante émission de KTO à propos de la fête du Christ Roi. Émission animée par Régis Burnet, et deux invités étaient présents pour débattre de la Royauté du Christ : l'abbé Guillaume de Tanouärn, directeur du centre Saint-Paul, et le frère Jean-Marc Miele, religieux de la société Saint-Vincent-de-Paul.

La présentation de l'émission sur le site de KTO est la suivante. "Le Christ-Roi marque la fin de l'année liturgique et a été choisi par Benoît XVI comme date de fin des commémorations de Vatican II l'année prochaine, l'occasion pour La Foi prise au mot de comprendre ce que signifie aujourd'hui cette fête créée en 1925 par Pie XI dans l'encyclique Quas Primas. A quoi fait référence la royauté sociale du Christ ? Une souveraineté du Christ à l'univers entier ? Une théocratie catholique ? Ou l'orientation de notre vie centrée sur le Christ dans un monde sécularisé ? En quoi le Christ est-il roi et surtout sur quoi s'étend sa royauté et quelle place a-t-elle dans une société laïque et laïcisée ?"

J'ai eu la chance de regarder cette émission et je souhaite la faire partager.







dimanche 25 novembre 2012

Bonne fête du Christ Roi



Bonne fête du Christ Roi à tous !


Seigneur Jésus, à toi qui n’a point de trône que ta Croix,
gloire et puissance pour les siècles.
À toi qui n’a point d’armée que les pauvres et les petits,
gloire et puissance pour les siècles.
À toi qui n’a point de temple que l’humanité,
gloire et puissance pour les siècles.
À toi qui n’a point de joie que d’aimer,
gloire et puissance pour les siècles.
À toi qui n’a point de puissance que la vérité,
gloire et puissance pour les siècles.
À toi qui n’a point de désir que notre bonheur,
gloire et puissance pour les siècles.

Source : missel Kephas.

samedi 24 novembre 2012

Anniversaire du Mémorial de Blaise Pascal



Hier 23 novembre c'était l'anniversaire du célèbre Mémorial de Blaise Pascal, un texte très émouvant qu'il portait toujours sur lui, et qui témoigne de sa deuxième conversion, si l'on peut l'appeler ainsi.



L'an de grâce 1654, 

Lundi, 23 novembre, jour de saint Clément, pape et martyr, et autres au martyrologe.
Veille de saint Chrysogone, martyr, et autres,
Depuis environ dix heures et demie du soir jusques environ minuit et demi, 

FEU. 

« DIEU d'Abraham, DIEU d'Isaac, DIEU de Jacob »
non des philosophes et des savants.
Certitude. Certitude. Sentiment. Joie. Paix.
DIEU de Jésus-Christ.
Deum meum et Deum vestrum.
« Ton DIEU sera mon Dieu. »
Oubli du monde et de tout, hormis DIEU.
Il ne se trouve que par les voies enseignées dans l'Évangile.
Grandeur de l'âme humaine.
« Père juste, le monde ne t'a point connu, mais je t'ai connu. »
Joie, joie, joie, pleurs de joie.
Je m'en suis séparé:
Dereliquerunt me fontem aquae vivae.
« Mon Dieu, me quitterez-vous ? »
Que je n'en sois pas séparé éternellement.
« Cette est la vie éternelle, qu'ils te connaissent seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. »
Jésus-Christ.
Jésus-Christ.
Je m'en suis séparé; je l'ai fui, renoncé, crucifié.
Que je n'en sois jamais séparé.
Il ne se conserve que par les voies enseignées dans l'Évangile:
Renonciation totale et douce.
Soumission totale à Jésus-Christ et à mon directeur.
Éternellement en joie pour un jour d'exercice sur la terre.
Non obliviscar sermones tuos. Amen.

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samedi 17 novembre 2012

vendredi 16 novembre 2012

Manif pour tous



A Montpellier, la manif pour tous est organisée par les Associations Familiales Catholiques (AFC), samedi 17 novembre à 14h30 devant la mairie. Le site de l'Eglise Catholique de l'Hérault a mis un lien sur le communiqué suivant à ce sujet:

http://catholique-montpellier.cef.fr/actualite/pdf/manifestation.pdf


Une manifestation contre le projet de loi de « mariage pour tous » et contre l’homophobie.

En beaucoup de grandes villes de France, des manifestations auront lieu samedi 17 novembre à 14h30 devant les mairies pour appeler à la remise en cause du projet de loi sur le mariage de personnes de même sexe.

A Montpellier aussi, à l’appel des Associations Familiales Catholiques soutenant le collectif « La Manif pour tous », aura lieu une manifestation pour exprimer le désaccord profond à l’égard de ce projet de loi qui remet en cause le sens même du mariage.

« La Manif pour tous » répond à plusieurs principes : elle est non politique, donc neutre, et elle n’est pas confessionnelle. Elle veut aussi manifester son respect à l’égard des personnes homosexuelles.

Pourquoi s’opposer au projet de loi ? Parce que nous tenons au mariage comme structure de la société, parce que nous tenons à l’égalité des droits pour chaque enfant qui a le droit d’avoir un père et une mère, parce que nous tenons au respect de la filiation naturelle, à la complémentarité homme/femme dans l’éducation d’un enfant.


Il précise aussi comment agir dans le texte suivant : http://catholique-montpellier.cef.fr/actualite/pdf/agir.pdf

Enfin Mgr Carré, Archevêque de Montpellier, a fait la déclaration suivante : http://catholique-montpellier.cef.fr/actualite/pdf/declaration-carre-nov12.pdf


Déclaration de Mgr Pierre-Marie Carré

Vous savez que les évêques de France réunis à Lourdes la semaine dernière ont clairement pris position contre le projet de loi consistant à modifier substantiellement le contenu du mariage civil au point de le dénaturer.

Nous entendons ce que disent les personnes homosexuelles. Nous appelons au respect à leur égard et condamnons les moqueries et brimades qui leur sont infligées.

Pourquoi nous opposer à ce projet de loi ?

 Parce que la Bible, Parole de Dieu, nous révèle la vocation du couple humain créé à l’image de Dieu.

 Parce que le mariage est une institution qui organise et soutient les relations, les engagements, les droits et les devoirs au sein de la société. Le mariage s’appuie sur les relations homme/femme, père/mère, parents/enfants.

 Parce que le mariage n’est pas le lieu de la reconnaissance par la société des relations amoureuses entre personnes.

 Parce que les enfants nés d’un homme et d’une femme doivent trouver un père et une mère qui leur apportent la richesse de leur complémentarité.

 Parce qu’il n’y a pas un droit au mariage, ni un droit à avoir des enfants et encore moins à chercher à en obtenir par toutes sortes de moyens.

 Parce que les enfants ont le droit de connaître ceux qui les ont engendrés, d’être éduqués par eux, de les appeler : ‘papa’ et ‘maman’ et d’être insérés dans une histoire humaine et familiale.

 Parce que ce projet est une mauvaise réponse à une souffrance exprimée, réponse qui va créer d’autres souffrances et fragilités en bousculant des  repères fondamentaux constitutifs de notre société.

 Parce que tout cela se fait à la hâte,  en dehors de tout débat,  alors que la question est grave et ne revêt pas un caractère d’extrême urgence.

Que pouvons-nous faire ?

 Réfléchir, nous informer, argumenter et parler autour de nous. Le site de la Conférence des évêques de France donne de nombreux repères (http://www.eglise.catholique.fr).

 Envoyer à nos députés et sénateurs une lettre la plus personnelle possible. Les pétitions n’ont guère de poids.

 Demander que les élus puissent voter selon leur conscience sur une question aussi importante.

 Exprimer son point de vue tout en étant respectueux à l’égard des personnes homosexuelles.


Pierre-Marie Carré
Archevêque de Montpellier

Source : site du diocèse de Montpellier

dimanche 11 novembre 2012

Bande dessinée intéressante à propos de saint Martin


Le 11 novembre est à la fois la commémoration de l'armistice de 1918, à la fin de la première guerre mondiale, et la fête de saint Martin. Depuis l'an dernier, c'est aussi une journée où nous rendons hommage à l'ensemble des soldats qui sont morts pour la France.

Mais je voudrais évoquer une bande dessinée particulièrement intéressante de Brunor, pour les textes, et de Dominique Bar, pour les dessins.

Ce récit n'est pas seulement une hagiographie de saint Martin (évêque de Tours et évangélisateur de la Gaule du IVème siècle), mais plus encore l'occasion d'aborder les questions de christologie discutées en ces temps-là, et qui ont une grande importance pour nous aujourd'hui. C'est pour les auteurs l'occasion d'exposer la foi catholique droite, orthodoxe, et l'origine de diverses erreurs qui sont apparues et sont encore vivaces aujourd'hui.

C'est un document particulièrement utile et intelligent pour la nouvelle évangélisation, à mon sens, en cette année qui est, par surcroît, celle de la Foi.

Le document est présenté ici : http://www.fleuruseditions.com/martin-l4961

Les commentaires sur le site d'Amazon sont justement élogieux:

http://www.amazon.fr/Martin-Partager-v%C3%A9rit%C3%A9-Brunor/dp/2916350608/ref=cm_cr_pr_product_top


vendredi 9 novembre 2012

9 novembre : dédicace de la basilique de Saint-Jean de Latran


Le 9 novembre c'est la fête de la dédicace de la basilique du Latran. Elle fut la première église romaine à être consacrée publiquement. La dédicace concerne l'Eglise toute entière, car elle est la cathédrale du pape en tant qu'évêque de Rome et successeur de Pierre, c'est-à-dire en tant que chef de l'Eglise catholique.

Sources : missel Kephas et photo que j'ai prise dans la basilique du Latran à Rome en 2010.

jeudi 8 novembre 2012

Catéchèses du pape Benoît XVI pendant l'année de la Foi



Voici l'adresse d'une page recensant les catéchèses du pape Benoît XVI pendant l'année de la Foi. Cette recension est vraiment bienvenue !

http://www.vatican.va/special/annus_fidei/index_catechesi_annus-fidei_fr.htm


« C’est la confiance et rien que la confiance qui doit nous conduire à l’Amour »
Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus et de la Sainte Face

jeudi 1 novembre 2012

Bonne fête de la Toussaint !



Bonne fête de la Toussaint !


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

Quand Jésus vit la foule, il gravit la montagne. Il s'assit, et ses disciples s'approchèrent. Alors, ouvrant la bouche, il se mit à les instruire. Il disait :
« Heureux les pauvres de cœur : le Royaume des cieux est à eux !
Heureux les doux : ils obtiendront la terre promise !
Heureux ceux qui pleurent : ils seront consolés !
Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice : ils seront rassasiés !
Heureux les miséricordieux : ils obtiendront miséricorde !
Heureux les cœurs purs : ils verront Dieu !
Heureux les artisans de paix : ils seront appelés fils de Dieu !
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice : le Royaume des cieux est à eux !
Heureux serez-vous si l'on vous insulte, si l'on vous persécute et si l'on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi.
Réjouissez-vous, soyez dans l'allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux ! »
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