vendredi 6 juin 2014

Message du pape François pour l'anniversaire du Débarquement en Normandie



Message du pape François

Sa Sainteté le Pape François s’unit de grand cœur à l’intercession des personnes venues commémorer les événements dramatiques qui se sont déroulés en ces lieux il y a soixante-dix ans, et prier pour la paix. Il adresse son cordial salut à Monsieur le Cardinal André Vingt-Trois, Archevêque de Paris, à Monseigneur Jean-Claude Boulanger, Évêque de Bayeux-Lisieux, ainsi qu’aux représentants des autres communautés ecclésiales et à toutes les personnes rassemblées.

Le Saint-Père rend hommage aux nombreux soldats qui ont quitté leur pays pour débarquer sur les plages de Normandie, afin de lutter contre la barbarie nazie et libérer la France occupée. Il n’oublie pas non plus les soldats allemands entraînés dans ce drame, ainsi que toutes les victimes de cette guerre. Il convient que les générations présentes expriment leur reconnaissance à tous ceux qui ont consenti de si lourds sacrifices. C’est par la transmission de la mémoire et par l’éducation des nouvelles générations au respect que tout homme créé à l’image de Dieu qu’il est possible d’envisager, dans l’espérance, un avenir meilleur.

Cette commémoration nous rappelle que l’exclusion de Dieu de la vie des personnes et des sociétés ne peut apporter que mort et malheur. Les Nations européennes peuvent trouver dans l’Évangile du Christ, Prince de la paix, la racine de leur histoire et une source d’inspiration pour nouer entre elles des relations toujours plus fraternelles et solidaires.

Le Saint-Père souhaite que Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix co-patronne de l’Europe, qui donne son nom à la cloche bénie en cette occasion, soit un guide et une protectrice pour avancer sur le chemin de la paix. Confiant chacun des participants à la protection de la Vierge Marie, il leur accorde de grand cœur la Bénédiction apostolique.

Cardinal Pietro Parolin
Secrétaire d’État de Sa Sainteté


Source : site de l'agence Zenit

dimanche 1 juin 2014

1er juin : saint Justin de Naplouse



Nous fêtons aujourd'hui, 1er juin, saint Justin de Naplouse.

Il naquit à Naplouse, ville de Palestine bâtie sur l'ancien site de Sichem. Ses parents étaient des païens très aisés qui lui firent faire des études très poussées. Il est alors à la recherche de la sagesse. Il en parle dans ses 'dialogues avec Tryphon' où il nous raconte sa longue quête. Il se confie à un maître stoïcien, mais celui-ci ne lui parle pas de Dieu. Il le quitte pour un disciple d'Aristote qui ne s'intéresse qu'à ses honoraires. Les platoniciens lui offrent une doctrine solide et exaltante. Saint Justin pensait avoir trouvé ce qu'il cherchait. Mais sa rencontre avec un chrétien le fait aller plus loin: la vérité tant recherchée, seul le Christ peut la lui donner. A trente ans, devenu chrétien, il ne renie pas sa quête philosophique. Elle est, à ses yeux, une préparation de la révélation chrétienne, chaque doctrine contenant une parcelle de la vérité totale qui se trouve dans le Christ. Il commence alors une carrière d'enseignant, fonde des écoles de philosophie à Ephèse puis à Rome. C'est alors que l'empereur Marc-Aurèle commence sa grande persécution. Saint Justin refuse de sacrifier aux dieux et il est décapité.

Il nous a laissé un témoignage très intéressant de la messe au 2ème siècle à Rome, dans son apologie pour les chrétiens, adressée à Antonin le pieux (prédécesseur de Marc-Aurèle).

"Le jour qu'on appelle « jour du Soleil » a lieu le rassemblement en un même endroit de tous ceux qui habitent la ville ou la campagne.
On lit les mémoires des Apôtres et les écrits des prophètes, autant que le temps le permet. Quand le lecteur a fini, celui qui préside prend la parole pour inciter et exhorter à l'imitation de ces belles choses. Ensuite, nous nous levons tous ensemble et nous faisons des prières.
Puis on apporte à celui qui préside du pain, du vin, et de l'eau. Pareillement, celui qui préside fait monter au ciel prières et action de grâce, tant qu'il peut. Et le peuple pousse l'acclamation : « Amen ». Puis ont lieu la distribution et le partage des choses « eucharistiées » à chacun et, aux absents, on envoie leur part par les diacres. Cette nourriture, nous l'appelons eucharistie et personne ne peut y prendre part s'il ne croit à la vérité de ce qu'on enseigne chez nous, s'il n'a reçu le bain pour la rémission des péchés et la nouvelle naissance, et s'il ne vit selon les préceptes du Christ."

Sources : sites Nominis, Wikipedia, orient.chretien.free.fr (image) et Archive.org