samedi 29 septembre 2012

29 septembre : fête des saints Archanges Michel, Gabriel et Raphaël




Lecture de l'Apocalypse de saint Jean

Il y eut un combat dans le ciel : celui de Michel et de ses anges contre le Dragon.
Le Dragon, lui aussi, combattait avec l'aide des siens, mais ils furent les moins forts et perdirent leur place dans le ciel.
Oui, il fut rejeté, le grand Dragon, le serpent des origines, celui qu'on nomme Démon et Satan, celui qui égarait le monde entier. Il fut jeté sur la terre, et ses anges avec lui.
Alors j'entendis dans le ciel une voix puissante, qui proclamait : « Voici maintenant le salut, la puissance et la royauté de notre Dieu, et le pouvoir de son Christ ! Car l'accusateur de nos frères a été rejeté, lui qui les accusait jour et nuit devant notre Dieu.
Et eux, ils l'ont vaincu par le sang de l'Agneau et le témoignage de leur parole. Dépassant l'amour d'eux-mêmes, ils sont allés jusqu'à la mort.
Ciel, sois donc dans la joie, ainsi que vous tous qui demeurez aux cieux. »



R/ Je chanterai le Seigneur, en présence des anges.

De tout mon coeur, Seigneur, je te rends grâce : 
tu as entendu les paroles de ma bouche. 
Je te chante en présence des anges, 
vers ton temple sacré, je me prosterne. 

Je rends grâce à ton nom pour ton amour et ta vérité, 
car tu élèves, au-dessus de tout, ton nom et ta parole. 
Le jour où tu répondis à mon appel, 
tu fis grandir en mon âme la force. 

Tous les rois de la terre te rendent grâce 
quand ils entendent les paroles de ta bouche. 
Ils chantent les chemins du Seigneur : 
« Qu'elle est grande, la gloire du Seigneur ! »



Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

Lorsque Jésus voit Nathanaël venir à lui, il déclare : « Voici un véritable fils d'Israël, un homme qui ne sait pas mentir. »
Nathanaël lui demande : « Comment me connais-tu ? » Jésus lui répond : « Avant que Philippe te parle, quand tu étais sous le figuier, je t'ai vu. »
Nathanaël lui dit : « Rabbi, c'est toi le Fils de Dieu ! C'est toi le roi d'Israël ! »
Jésus reprend : « Je te dis que je t'ai vu sous le figuier, et c'est pour cela que tu crois ! Tu verras des choses plus grandes encore. »
Et il ajoute : « Amen, amen, je vous le dis : vous verrez les cieux ouverts, avec les anges de Dieu qui montent et descendent au-dessus du Fils de l'homme. »


Homélie

Vous verrez le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l’homme (Jean 1.51). Le songe de Jacob (Genèse 28.10-17), l’échelle mystérieuse sur laquelle montent et descendent les anges du Seigneur, se réalise pleinement dans le Christ, lorsque celui-ci est élevé (Jean 3.14) sur la Croix. La Croix devient l’échelle qui unit le ciel à la terre et qui embrasse l’humanité entière ; elle est le pont, selon l’image chère à sainte Catherine de Sienne, que l’amour enflammé de Dieu a jeté pour rejoindre l’homme. La communion originelle, dans le paradis, entre le Créateur et la créature, est restaurée sur la Croix. De la Croix, comme d’une source inépuisable, jaillit le flux divin qui purifie l’homme et le divinise. De la Croix, le Christ envoie l’Esprit qui renouvelle la face de la terre. Dieu a tracé dans le Christ la voie royale pour parvenir jusqu’à nous et l’homme la parcourt plein de reconnaissance et de stupeur. Sur cette voie, nous cheminons tous ensemble, précédés du Christ, confortés par la tendresse de la Mère de Dieu, soutenus par l’intercession des saints, accompagnés des anges : saint Michel, le « Prince protecteur de Dieu » ; saint Raphaël, la « médecine de Dieu » ; et saint Gabriel, la « force de Dieu », qui nous annoncent, aujourd’hui encore, que Dieu a planté sa tente parmi nous.


Sources : Bible de la Liturgie (AELF) et missel Kephas.



jeudi 27 septembre 2012

27 septembre : saint Vincent de Paul



C'est aujourd'hui la fête de saint Vincent de Paul, monsieur Vincent. J'avais déjà consacré un petit article, il y a 3 ans, à ce si grand saint du grand siècle : http://fidele34.blogspot.fr/2009/09/saint-vincent-de-paul-1660.html

Sa vie a été contée sous diverses formes, mais une forme que j'aime bien est la bande dessinée. Une d'entre elles s'intitule "Monsieur Vincent" de Loÿs Pétillot et Claude Marin. Elle a été préfacée par sœur Emmanuelle dans une édition assez récente (Editions du Triomphe, 2005). C'est cette préface que je souhaite retranscrire ici.


Vincent de Paul reste une de ces figures que le temps ne pourra jamais effacer de nos mémoires.

Il est le champion qui lutte inlassablement pour répondre à toutes les détresses : que ce soit les enfants abandonnés « fruits du péché », rejetés par les « bien-pensants » et qu'il emporte la nuit, cachés sous son grand manteau.

Que ce soit dans la capitale où les « va-nu-pieds » cherchent en vain un asile, que ce soit dans les provinces ravagées par les guerres et où la population meurt de faim...

Partout Vincent de Paul envoie ses troupes à lui. Ces hommes et ces femmes n'apportent pas le glaive et la mort, mais la paix et la vie.

Il reste donc pour notre temps le modèle qui remue les consciences.

Plus d'un million de personnes vivent en France en dessous du seuil de la pauvreté. A chaque pas, dans nos cités, des SDF, souvent jeunes, chômeurs sans espoir de travail, devenus la proie de l'alcool et de la drogue, couchent la nuit dans nos rues...

Des cris d'angoisse nous parviennent de tous les continents assaillis par la violence et la famine.

A chacun de nous de se remettre en question, d'ouvrir notre cœur et notre bourse, de chercher du temps, pour répondre, selon nos possibilités, à nos frères et sœurs souffrants, pour être à notre tour, des sauveurs !

Sœur Emmanuelle




Mais un autre point est signalé, à propos de la fin de la vie de saint Vincent de Paul, dans une autre bande dessinée au titre presque identique : "Monsieur Vincent, la vie à sauver", de Brunor et Didier Millotte (Mame-Edifa, 2010).


Monsieur Vincent assistera Louis XIII dans ses derniers moments en 1643. Louis XIV n'étant âgé que de cinq ans, le Parlement nomme régente sa mère Anne d'Autriche qui, après Richelieu, prend pour premier ministre Mazarin. Elle nomme Monsieur Vincent au « Conseil de Conscience » (Conseil de Régence pour les affaires ecclésiastiques). Pendant les troubles de la Fronde (1648-1653), il soulage la misère publique. Il est perçu comme un véritable ministre de l'Assistance. Il meurt le 27 septembre 1660, à l'âge de 79 ans.



dimanche 23 septembre 2012

23 septembre : saint Padre Pio de Pietrelcina (1887-1968)





Ce moine capucin, de son vrai nom Francisco Forgione, présente la particularité d'avoir "expérimenté" quasiment tous les phénomènes miraculeux relatés dans les plus merveilleuses histoires de saints. Or les faits en cause sont contemporains, certains ont été constatés par des centaines de personnes et de nombreux athées, a priori dubitatifs ou sarcastiques, se sont convertis brutalement devant l'évidence de ce qu'ils constataient.


Ce digne disciple de saint François d'Assise naquit le 25 mai 1887 à Pietrelcina, dans l'archidiocèse de Bénévent, de Grazio Forgione et de Maria Giuseppa De Nunzio. Il fut baptisé le lendemain et reçut le nom de François. À 12 ans, il fit sa Confirmation et sa première communion.

À 16 ans, le 6 janvier 1903, il entra au noviciat de l'Ordre des Frères Mineurs Capucins à Morcone, où, le 22 du même mois, il revêtit l'habit franciscain et prit le nom de Frère Pio. Une fois achevée l'année du noviciat, il fit profession en émettant les vœux simples et, le 27 janvier 1907, les vœux solennels.

Après l'ordination sacerdotale, qu'il reçut le 10 août 1910 à Bénévent, il resta dans sa famille jusqu'en 1916, pour des raisons de santé. En septembre de la même année, il fut envoyé au couvent de San Giovanni Rotondo et il y demeura jusqu'à sa mort.

Enflammé de l'amour de Dieu et de l'amour du prochain, Padre Pio vécut pleinement sa vocation qui consistait à participer à la rédemption de l'homme, selon la mission spéciale qui caractérisa toute sa vie et qu'il réalisa par la direction spirituelle des fidèles, la réconciliation sacramentelle des pénitents et la célébration de l'Eucharistie. Le moment le plus éminent de son activité apostolique était celui où il célébrait la messe. Les fidèles qui y participaient y percevaient le sommet et la plénitude de sa spiritualité.

Dans le domaine de la charité sociale, il s'appliqua à soulager les souffrances et les misères de nombreuses familles, principalement par la fondation de la «Casa Sollievo della Sofferenza», inaugurée le 5 mai 1956.

Pour Padre Pio la foi était la vie: il voulait tout et faisait tout à la lumière de la foi. Il s'investissait continuellement dans la prière. Il passait la journée et une grande partie de la nuit en dialogue avec Dieu. Il disait: «Dans les livres nous cherchons Dieu, dans la prière nous le trouvons. La prière est la clé qui ouvre le cœur de Dieu». Sa foi le porta constamment à accepter la volonté mystérieuse de Dieu.

Il était en permanence immergé dans les réalités surnaturelles. Non seulement il était l'homme de l'espérance et de la confiance totale en Dieu, mais, par la parole et par l'exemple, il inspirait ces vertus à tous ceux qui l'approchaient.

L'amour de Dieu le remplissait, répondant à toutes ses attentes; la charité était le principe qui dirigeait ses journées: aimer Dieu et le faire aimer. Sa préoccupation particulière: grandir et faire grandir dans la charité.

Il manifesta le maximum de sa charité envers le prochain en accueillant, pendant plus de 50 ans, de très nombreuses personnes, qui accouraient à son ministère et à son confessionnal, à son conseil et à son réconfort. Il était comme assiégé : on le cherchait à l'église, à la sacristie, au couvent. Et il se donnait à tous, faisant revivre la foi, distribuant la grâce, portant la lumière. Mais il voyait l'image du Christ particulièrement dans les pauvres, en ceux qui souffrent ou qui sont malades, et il se donnait spécialement à eux.

Il a exercé de manière exemplaire la vertu de prudence, il agissait et conseillait à la lumière de Dieu.

Son intérêt était la gloire de Dieu et le bien des âmes. Il a traité toutes les personnes avec justice, loyauté et grand respect.

La vertu de force a brillé en lui. Il ne tarda pas à comprendre que son chemin serait celui de la croix, et il l'accepta aussitôt avec courage et par amour. Il fit l'expérience pendant de nombreuses années des souffrances de l'âme. Pendant des années, il supporta les souffrances de ses plaies avec une admirable sérénité. 

Quand il fut objet d'enquêtes et que l'on restreignit son ministère sacerdotal, il accepta tout avec résignation et profonde humilité. Devant des accusations injustes et des calomnies, il sut toujours se taire, faisant confiance au jugement de Dieu, de ses supérieurs et de sa propre conscience.

Il employait habituellement la mortification pour obtenir la vertu de tempérance, conformément au style franciscain. Dans sa mentalité et dans son mode de vie, il était tempérant.

Conscient des engagements pris dans la vie consacrée, il observait avec générosité les vœux professés. Il a été obéissant en tout aux ordres de ses supérieurs, même lorsqu'ils étaient difficiles. Son obéissance était surnaturelle dans l'intention, universelle dans son étendue et intégrale dans son exécution. Il pratiqua l'esprit de pauvreté avec un total détachement de lui-même, des biens terrestres, des commodités et des honneurs. Il a toujours eu une grande prédilection pour la vertu de chasteté. Son comportement était modeste partout et avec tous.

Il s'estimait sincèrement inutile, indigne des dons de Dieu, rempli à la fois de misères et de faveurs divines. Face à l'admiration que lui portait beaucoup de monde, il répétait: «Je veux être seulement un pauvre frère qui prie».

Sa santé, depuis sa jeunesse, ne fut pas très florissante et, surtout au cours des dernières années de sa vie, elle déclina rapidement. «Sœur la mort» le frappa, alors qu'il était préparé et serein, le 23 septembre 1968, à l'âge de 81 ans. Ses obsèques furent célébrées en présence d'une foule tout à fait extraordinaire.

Le 16 juin 2002 il a été canonisé: c'est un saint reconnu officiellement par l’Eglise Catholique.

Sources : site 1000questions.net et site web du Vatican


Visite ad limina : Discours Benoit XVI (sept.2012)



Retransmission du discours de Benoît XVI aux premier groupe d'évêques de France en visite ad limina à Rome. Il s'agit de 32 évêques du grand ouest de la France. Le texte complet est disponible sur le site de l'agence Zenit : http://www.zenit.org/article-31934?l=french et sur celui du Vatican:  http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/speeches/2012/september/documents/hf_ben-xvi_spe_20120921_ad-limina-france_fr.html


« L’Année de la foi est une invitation à une conversion authentique et renouvelée au Seigneur, unique Sauveur du monde » (Porta Fidei, n. 6).

L'évangélisation demande [...] de partir de la rencontre avec le Seigneur, dans un dialogue établit dans la prière, puis de se concentrer sur le témoignage à donner afin d’aider nos contemporains à reconnaître et à redécouvrir les signes de la présence de Dieu.


[...] on doit garder la fidélité au dépôt intégral de la foi telle qu’elle est enseignée par le Magistère authentique et professée par toute l’Église. En effet, « la profession de la foi elle-même est un acte personnel et en même temps communautaire, et l’Église est le premier sujet de la foi » (Porta fidei, n. 10).


Vous célébrez cette année le sixième centenaire de la naissance de Jeanne d’Arc. [...] Vous avez en elle un modèle de sainteté laïque au service du bien commun.


Défendre la vie et la famille dans la société n’est en rien rétrograde, mais plutôt prophétique car cela revient à promouvoir des valeurs qui permettent le plein épanouissement de la personne humaine, créée à l’image et à la ressemblance de Dieu (cf. Gn 1, 26). [...] Mariage et famille sont des institutions qui doivent être promues et garanties de toute équivoque possible quant à leur vérité, parce que tout dommage qui leur est causé constitue de fait une blessure pour la convivialité humaine comme telle » (Sacramentum caritatis, n. 29).


Que le service du frère, enraciné dans l’amour de Dieu, suscite en tous vos diocésains le souci de contribuer, chacun à sa mesure, à faire de l’humanité, dans le Christ, une unique famille, fraternelle et solidaire !



Sources : KTO, agence Zenit et site du Vatican.

vendredi 14 septembre 2012

14 septembre : fête de la sainte Croix



Cette fête de la sainte Croix, appelée aussi fête de la Croix glorieuse, se rattache à la consécration de la basilique de l'Anastasie ("résurrection" en grec), édifiée sur le lieu du Golgotha et du Sépulcre par Constantin, à la suite d'un pèlerinage en Terre Sainte de sa mère, sainte Hélène, qui crut y découvrir la Croix du Christ en 326.

Signe de malédiction comme il est dit dans l'Ecriture (Ga 3, 13), la Croix est devenue signe de bénédiction, grâce à la mort du Christ en qui "nous avons le salut, la vie et la résurrection" (introït de la messe).

Les Pères de l'Église ont mis en parallèle le bois de la transgression, l'arbre du paradis par lequel est venue la mort (Gn 3), et l'arbre de l'obéissance, la Croix d'où nous vient la vie. Une hymne de Romanos le Mélode met sur les lèvres du bon larron cet hommage rendu à la Croix : "Tu as ouvert la porte des délices, fermée jadis par le péché qu'Adam avait commis dans le paradis. Tu nous a donné en grâce la vie totale, ô bois triplement béni".

L'Église nous invite aujourd'hui à prendre la mesure de la miséricorde de Dieu et de notre péché. Comme les Hébreux au désert, il nous faut oser voir notre misère en face et la reconnaître comme telle pour en être guéri. L'amour miséricordieux de notre Dieu n'attend pas autre chose pour faire son œuvre en nous. "Dieu a restauré la nature humaine plus admirablement qu'il ne l'avait instaurée" (saint Anselme), telle est la source de notre émerveillement et de notre allégresse devant ce qui reste pour nous un mystère.

Source : missel Képhas et Wikipédia pour l'image de la fresque de Piero della Francesca (Arezzo).

mercredi 5 septembre 2012

5 septembre : la bienheureuse mère Teresa de Calcutta




Le 5 septembre 1997, il y a exactement 15 ans, mère Teresa "est entrée dans la vie", selon l'expression célèbre de sainte Thérèse de Lisieux.

Mère Teresa a été très marquée par l'expérience du 10 septembre 1946. Elle affirma avoir expérimenté la « soif de Dieu » comme étant les « profondeurs du désir divin infini d'aimer et d'être aimé ». Elle conçut alors sa vocation comme réponse à cette soif de Dieu, aimant les pauvres dans lesquels elle voit Dieu :« Pour moi, ils sont tous le Christ - Le Christ dans un déguisement désolant ». Elle a explicité cette « soif de Jésus » dans la lettre dite de « Varanasi » écrite aux missionnaires de la Charité, le 25 mars 1993, dans laquelle elle affirma « Si vous devez retenir quelque chose de la lettre de Mère, retenez ceci: « J'ai soif » est bien plus profond que Jésus vous disant « Je vous aime ». Tant que vous ne savez pas au plus profond de vous que Jésus a soif de vous, vous ne pouvez pas savoir qui il veut être pour vous. Ou qui il veut que vous soyez pour lui ». Mère Teresa poursuivait « Jésus a soif, même maintenant, dans votre cœur et dans les pauvres, il connaît votre faiblesse. Il veut seulement votre amour, il veut seulement la chance de vous aimer ».




C'était une femme extraordinaire, qui a connu une "nuit de la foi", se plaçant ainsi dans la tradition spirituelle des grands mystiques carmélitains que furent sainte Thérèse d'Avila, saint Jean de la Croix et sainte Thérèse de Liseux.

Le fruit du silence est la prière.
Le fruit de la prière est la foi.
Le fruit de la foi est l'amour.
Le fruit de l'amour est le service.
Le fruit du service est la paix.

Mère Teresa, Un Chemin tout simple

Source : Wikipedia

dimanche 2 septembre 2012

2 septembre : les bienheureux martyrs de septembre 1792



Evénement rappelé par le site de l’Évangile au quotidien et également cité par le site de Petrus Angel :


Les Bienheureux Martyrs de Septembre, victimes de la Révolution française († 1792)

Après la chute de la Monarchie le 10 août 1792, la fièvre monte à Paris. De nombreux suspects sont arrêtés : laïcs, prêtres séculiers, religieux, souvent réputés réfractaires, même si ce n'est pas le cas de tous. Environ 350 ecclésiastiques sont ainsi incarcérés, dont plus de la moitié sont étrangers à la capitale. Entre le 2 et le 5 septembre, des bandes armées d'hommes et de femmes envahissent les prisons parisiennes pour se livrer à l'exécution collective des détenus au couvent des Carmes, à l'abbaye de Saint-Germain, au séminaire Saint-Firmin, aux prisons de la Force, rue Saint-Antoine.

Le couvent des Carmes, avec son très vaste enclos, est le premier et le plus symbolique théâtre des tueries. Au témoignage de l'abbé Saurin, jésuite rescapé, le contraste est saisissant entre la sérénité qui règne au-dedans, parmi les ecclésiastiques prisonniers, groupés autour de trois évêques, et, au dehors, le hurlement de la foule, les canonnades, les roulements de tambour, et finalement, le 2, vers quatre heures du soir, le tocsin de Saint-Sulpice qui donne le signal aux émeutiers. La tuerie qui a commencé dans le jardin s'achève, après un simulacre de jugement, au pied du petit escalier faisant communiquer la chapelle, où les prisonniers ont d'abord reflué et se sont mutuellement donné l'absolution. « Je n'ai entendu se plaindre aucun de ceux que j'ai vu massacrés » écrira l'abbé de la Pannonie, blessé et rescapé de la tragédie des Carmes.

Parmi les trois mille victimes de septembre 1792, cent quatre-vingt onze personnes mortes pour leur foi ont été béatifiées par Pie XI le 17 octobre 1926. Quatre-vingt six prêtres étaient membres du clergé parisien. Les quatre laïcs et de nombreux religieux béatifiés appartenaient aussi à l'Église de Paris.

On peut vénérer ces béatifiés dans la crypte ossuaire érigée au XIXème siècle sous la chapelle de l'Église Saint-Joseph-des-Carmes (74, rue de Vaugirard, 6ème arr.).

« L'escalier du martyre » marqué d'une plaque Hic ceciderunt (« Ici ils tombèrent ») est aujourd'hui inclus dans le jardin du séminaire universitaire de l'Institut catholique.