C'est aujourd'hui la fête de saint Vincent de Paul, monsieur Vincent. J'avais déjà consacré un petit article, il y a 3 ans, à ce si grand saint du grand siècle : http://fidele34.blogspot.fr/2009/09/saint-vincent-de-paul-1660.html
Sa vie a été contée sous diverses formes, mais une forme que j'aime bien est la bande dessinée. Une d'entre elles s'intitule "Monsieur Vincent" de Loÿs Pétillot et Claude Marin. Elle a été préfacée par sœur Emmanuelle dans une édition assez récente (Editions du Triomphe, 2005). C'est cette préface que je souhaite retranscrire ici.
Vincent de Paul reste une de ces figures que le temps ne pourra jamais effacer de nos mémoires.
Il est le champion qui lutte inlassablement pour répondre à toutes les détresses : que ce soit les enfants abandonnés « fruits du péché », rejetés par les « bien-pensants » et qu'il emporte la nuit, cachés sous son grand manteau.
Que ce soit dans la capitale où les « va-nu-pieds » cherchent en vain un asile, que ce soit dans les provinces ravagées par les guerres et où la population meurt de faim...
Partout Vincent de Paul envoie ses troupes à lui. Ces hommes et ces femmes n'apportent pas le glaive et la mort, mais la paix et la vie.
Il reste donc pour notre temps le modèle qui remue les consciences.
Plus d'un million de personnes vivent en France en dessous du seuil de la pauvreté. A chaque pas, dans nos cités, des SDF, souvent jeunes, chômeurs sans espoir de travail, devenus la proie de l'alcool et de la drogue, couchent la nuit dans nos rues...
Des cris d'angoisse nous parviennent de tous les continents assaillis par la violence et la famine.
A chacun de nous de se remettre en question, d'ouvrir notre cœur et notre bourse, de chercher du temps, pour répondre, selon nos possibilités, à nos frères et sœurs souffrants, pour être à notre tour, des sauveurs !
Sœur Emmanuelle
Mais un autre point est signalé, à propos de la fin de la vie de saint Vincent de Paul, dans une autre bande dessinée au titre presque identique : "Monsieur Vincent, la vie à sauver", de Brunor et Didier Millotte (Mame-Edifa, 2010).
Monsieur Vincent assistera Louis XIII dans ses derniers moments en 1643. Louis XIV n'étant âgé que de cinq ans, le Parlement nomme régente sa mère Anne d'Autriche qui, après Richelieu, prend pour premier ministre Mazarin. Elle nomme Monsieur Vincent au « Conseil de Conscience » (Conseil de Régence pour les affaires ecclésiastiques). Pendant les troubles de la Fronde (1648-1653), il soulage la misère publique. Il est perçu comme un véritable ministre de l'Assistance. Il meurt le 27 septembre 1660, à l'âge de 79 ans.
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