samedi 18 septembre 2010

17 septembre : saint Robert Bellarmin, évêque et docteur de l'Eglise (+1621)



Hier 17 septembre, nous avons aussi fêté saint Robert Bellarmin, une grande figure de l'Eglise de la fin du XVIe et du début du XVIIe siècle.


Robert Bellarmin naquit en Toscane, à Montepulciano, en 1542, et entra dans la Compagnie de Jésus en 1560. Ordonné prêtre en 1570, il fut professeur au Collège Romain, recteur de ce même collège, Provincial de la Province de Naples et remplit diverses autres charges dans la Compagnie.

Il publia un grand nombre d'écrits théologiques et spirituels, dont les plus connus sont un Catéchisme et des Controverses sur la foi chrétienne. Devenu Cardinal en 1599, il fut archevêque de Capoue de 1602 à 1605. Il revint ensuite à Rome comme conseiller du Pape dans les questions les plus difficiles. C'est là qu'il mourut en 1621. Il fut canonisé par Pie XI en 1930 et déclaré docteur de l'Église l'année suivante.

Acteur des débuts de l’affaire Galilée, le cardinal Bellarmin eut une position très subtile. Toutefois, il n’a pas connu la condamnation de celui-là en 1633, étant déjà décédé depuis 12 ans. Il avait écrit par exemple au Carme Foscarini, farouche partisan de l’astronomie copernicienne, donc de Galilée.

« Je dis que, s’il était vraiment démontré que le Soleil est au centre du monde et la Terre, au troisième ciel, et que ce n’est pas le Soleil qui tourne autour de la Terre mais la Terre autour du Soleil, il faudrait alors procéder avec beaucoup de circonspection dans l’explication des Écritures qui paraissent contraires à cette assertion et plutôt dire que nous ne les comprenons pas, que de dire que ce qui est démontré est faux. » Lettre du cardinal Bellarmin au Carme Foscarini le 12 avril 1615, in Rapport du cardinal Poupard (Académie Pontificale des Sciences, 1992).



« Telle est la conclusion paradoxale de la Commission d’études interdisciplinaire, que j’ai eu le privilège de présenter à Jean-Paul II : Galilée avait raison dans son intuition cosmologique, mais était incapable d’en fournir les preuves irrécusables au plan scientifique.

Bellarmin avait raison dans son intuition méthodologique, mais les juges du Saint-Office furent incapables de dissocier la foi d’une cosmologie millénaire qui s’avérait erronée, et de revoir leur interprétation des passages bibliques apparemment opposés aux nouvelles théories coperniciennes. »

Science et foi : pour un nouveau dialogue, du cardinal Paul Poupard.


Sources : site des Jésuites et divers ouvrages du cardinal Paul Poupard
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