samedi 28 août 2010

28 août : saint Augustin (+ 430)

Après avoir fêté hier sainte Monique, nous fêtons aujourd'hui 28 août saint Augustin, son fils. La photo ci-dessus montre l'église saint Augustin à Rome, où seraient conservées les reliques de sainte Monique. Lors de l'audience générale du mercredi 25 août, le pape Benoît XVI a reparlé de saint Augustin, pour louer sa soif de vérité.

Saint Augustin est né à Thagaste (dans l'actuelle Algérie) le 13 novembre 354. Intellectuel brillant, il est successivement professeur de rhétorique à Thagaste, Carthage, Milan. Insatisfait du christianisme de son enfance, il se tourne vers le manichéisme, mouvement sectaire d'inspiration gnostique proposant des réponses assez simplistes, entre autres sur le problème du mal. Il s'en détachera grâce à l'enseignement de saint Ambroise, alors évêque de Milan, et à la découverte de la philosophie platonicienne. Augustin « rencontre » bientôt le Christ qu'il « cherchait en dehors alors qu'il était au-dedans de lui ». Il découvre en celui-ci l’unique médiateur pour parvenir à la « patrie ». « Si tu cherches la Vérité, écrira-t-il plus tard, suis la Voie c’est aussi la Vérité… C’est par le Christ que tu viens au Christ… au Christ Dieu par le Christ homme ; par le Verbe fait chair au Verbe qui était au commencement auprès de Dieu » (Homélies sur l’évangile de Jean).

Il est baptisé en 387. Depuis un an, date de sa conversion, il mène une vie communautaire de type monastique à Cassiacum, puis à Milan et enfin à Thagaste (388-391), s’adonnant à l’ascèse et à l’étude des écritures. Les Confessions, relecture tardive de ce cheminement, témoignent tout autant de la miséricorde de Dieu que de la misère humaine. Cette expérience personnelle fournira à Augustin de quoi méditer sur un thème qui lui est cher : l’interaction entre la grâce de Dieu et le libre arbitre de l’homme.

En 391, il est ordonné prêtre. Cinq ans plus tard, il devient évêque d'Hippone. Dans une Afrique divisée par le schisme donatiste, puis par le pélagianisme, dans un monde en crise (Rome tombe aux mains des barbares en 410), Augustin se révèle un pasteur et un théologien d’une envergure exceptionnelle. Sa prédication, abondante, se nourrit de la Parole de Dieu, des Psaumes, de l’Evangile (saint Jean en particulier), des mystères célébrés dans la liturgie. Sa réflexion dogmatique est dense, comme en témoignent le De Trinitate et la Cité de Dieu. De l’ensemble de son œuvre (une centaine d’ouvrages) se dégage une vision forte et belle de l’Eglise, née du côté transpercé du Christ. Marie, Vierge et Mère, en est l’image : « l’Eglise imite la mère de son époux et de son Seigneur, car elle aussi est mère et vierge. Marie a engendré corporellement la tête de ce Corps, l’Eglise engendre spirituellement les membres de cette tête » (De S. Virg.).

Augustin, qui avait découvert « l'amour jusqu'au mépris de soi » et pouvait dire en vérité « aime et fais ce que tu veux », s'éteignit en 430 dans une cité assiégée par les Vandales. Son œuvre a profondément marqué l'Eglise et la civilisation occidentale.

Source : missel Kephas
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