vendredi 15 juillet 2011

15 juillet : fête de saint Bonaventure, docteur de l'Eglise



Le pape Benoît XVI lui a consacré une catéchèse, lors de l'audience générale du 3 mars 2010. C'est un très grand saint franciscain, docteur de l'Eglise, auteur d'une oeuvre très importante au XIIIème siècle.

Une édition récente de ses oeuvres spirituelles est consultable sur le site de l'abbaye bénédictine de Saint-Benoît en Suisse.

Il naît de Giovanni da Fidanza et de Maria Ritella. Baptisé Giovanni à sa naissance, il prend par la suite le nom de « Bonaventure ». Nous ne savons rien de sa jeunesse, ni des raisons de son changement de nom. Selon une tradition du xve siècle, le jeune Giovanni, gravement malade, aurait été apporté à François d'Assise, lequel se serait écrié en le voyant : « O buona ventura! » (« quelle chance ! »).
Son père, médecin, l’envoie étudier les arts à la Sorbonne en 1236. Il rejoint l'Ordre des frères mineurs en 1243. Il entreprend les études de théologie sous la houlette d'Alexandre de Hales, grand théologien devenu franciscain. En 1248, Bonaventure obtient sa licence, ce qui l'autorise à enseigner à son tour à l'Université. En 1256, l'animosité montante des universitaires à l'égard des ordres mendiants l'oblige à quitter son poste. Après la condamnation de Guillaume de Saint-Amour, principal adversaire des Mendiants, Bonaventure reçoit son doctorat en 1257, en même temps que Thomas d'Aquin.
La même année, et malgré son jeune âge, Bonaventure avait été élu ministre général de son ordre, en succession de Jean de Parme. Il se trouve confronté à la querelle entre Spirituels et Conventuels, c'est-à-dire entre partisans de la pauvreté absolue et partisans d'une évolution de l'ordre, en particulier vers l'enseignement. Bonaventure condamne les Spirituels, en particulier les joachimistes, artisans des thèses de Joachim de Flore. Lors du chapitre général de Narbonne, il fait réviser les constitutions de l'ordre. Il s'attelle ensuite à une biographie de François d'Assise, qu'il présente en 1263 au chapitre général de Pise. À cette occasion, il redessine la carte des provinces de l'ordre. Il prescrit également la sonnerie des cloches à la tombée de la nuit, en l'honneur de l'Annonciation — pratique qui préfigure la prière de l'Angélus.
En 1265, Clément IV le nomme archevêque d'York, mais il refuse cette promotion et surtout entend demeurer à Paris, pour la défense des ordres mendiants. L'année suivante, le chapitre général de Paris ordonne la destruction de toutes les Vies de François d'Assise, à l'exception de celle rédigée par Bonaventure, déclarée la seule authentique et digne de foi. Cette mesure est condamnée par les zelanti, partisans d'un retour aux sources, qui y voient la confiscation par Bonaventure du personnage de François.
En 1267, à Rome, il crée un statut pour les laïcs agissant selon les règles de l’Amour du Christ : c’est la première confrérie de pénitents, qu'il nomme "Confrérie du Gonfalon", dont l’objet est l’amour du Christ et la proclamation de la foi catholique.
En 1271, Bonaventure intervient dans le conclave réuni à Viterbe après la mort de Clément IV. Sur ses conseils, les cardinaux élisent Tebaldo Visconti, qui prend le nom de Grégoire X. En 1273, Bonaventure est consacré cardinal-évêque d'Albano par le nouveau pape. L'année suivante, Bonaventure quitte la tête des franciscains. Il est remplacé à cet office par Jérôme d'Ascoli, futur Nicolas IV. Il est alors chargé par Grégoire X de préparer le IIe concile de Lyon, qui s'ouvre le 7 mai 1274.
Durant le concile, Bonaventure prend la parole à deux reprises devant les pères conciliaires, une fois pour accueillir la délégation byzantine et recommander la réunion des églises. Il meurt le 13 juillet, pendant la session (d'autres sources disent qu'il meurt dans la nuit du 14 au 15 juillet). Selon son secrétaire, Pérégrin de Bologne, il aurait été empoisonné. Il fut inhumé dans l'église franciscaine de Lyon, aujourd'hui nommée "Eglise St-Bonaventure". Son corps y a reposé longtemps, mais les sources ne concordent pas sur l'origine de la disparition de ses reliques: pendant les guerres de religion ou bien pendant la Révolution Française. Son oraison funèbre fut prononcée par son ami, le dominicain Pierre de Tarantaise, futur Innocent V, sur le thème "Elle est tombée la colonne de l'Église".
Quand, en 1434, ses restes furent transférés dans une nouvelle église dédiée à François d'Assise, le tombeau a été ouvert. Sa tête aurait alors été trouvée dans un parfait état de conservation, ce qui favorisa grandement la cause de sa canonisation. Le 14 avril 1482, Sixte IV, pape franciscain, l'inscrivit au nombre des saints. Bonaventure fut proclamé docteur de l'Église en 1587 par le pape franciscain Sixte Quint.

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1 commentaire:

  1. Bonjour Fidèle, je viens de lire ton dernier article et on peut dire que Bonaventure n'a jamais vraiment eu le temps de se poser, le pauvre ...
    Je suis allée lire l'article sur le texte de Bainville et j'ai beaucoup aimé, mais il n'était pas visionnaire, car il n'a pas vu ce qui allait nous arriver du sud de la méditerranée. Il fat dire qu'à son époque, on ne pouvait pas imaginer que toutes ses terres où nous étions installés croyant apporter notre progrès viendraient un jour en envahisseurs dans notre nation pour y faire preuve d'un comportement de sauterelles.
    Tous les peuples qui nous envahis et se sont installés ont contribué à l'enrichissement de la Nation, car ils venaient pour y vivre et y prospèrer. Ils espèraient aussi une vie meilleure mais par leur travail et mêlaient leur coutumes à celles déjà en place plutôt que d'imposer toujours les leurs.
    A part ça, j'espère que tu vas bien. Moi j'attends avec impatience me congés, car je suis de plus en plus lasse.
    Je te souhaite un bon dimanche. Tequila la Bavarde ;-)

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