samedi 3 avril 2010

Vendredi saint et samedi saint dans l'espérance la plus grande

Toujours lors de l'audience générale du mercredi 31 mars, le pape Benoît XVI a poursuivi son enseignement sur le Triduum pascal en évoquant le vendredi saint et le samedi saint:



Le Vendredi Saint, nous ferons mémoire de la passion et de la mort du Seigneur. Jésus a voulu offrir sa vie en sacrifice pour la rémission des péchés de l'humanité, en choisissant à cette fin la mort la plus cruelle et humiliante : la crucifixion. Il existe un lien indissoluble entre la Dernière Cène et la mort de Jésus. Dans la première, Jésus donne son Corps et son Sang, c'est-à-dire son existence terrestre, lui-même, anticipant ainsi sa mort et la transformant en un acte d'amour. Ainsi, la mort qui, de par sa nature, est la fin, la destruction de toute relation, est transformée par lui en acte de communication de soi, en instrument de salut et en proclamation de la victoire de l'amour. De cette façon, Jésus devient la clé pour comprendre la Dernière Cène qui est une anticipation de la transformation de la mort violente en sacrifice volontaire, en acte d'amour qui rachète et sauve le monde.

Le Samedi Saint est caractérisé par un grand silence. Les Eglises sont dépouillées et aucune liturgie particulière n'est prévue. Au cours de ce temps d'attente et d'espérance, les croyants sont invités à la prière, à la réflexion, à la conversion, également à travers le sacrement de la réconciliation, pour pouvoir participer, intimement renouvelés, à la célébration de Pâques.

Dans la nuit du Samedi Saint, au cours de la Veillée pascale solennelle, « mère de toutes les veillées », ce silence sera interrompu par le chant de l'Alléluia, qui annonce la résurrection du Christ et proclame la victoire de la lumière sur les ténèbres, de la vie sur la mort. L'Eglise se réjouira dans la rencontre avec son Seigneur, en entrant dans le jour de la Pâque que le Seigneur inaugure en ressuscitant d'entre les morts.

Chers frères et sœurs, préparons-nous à vivre intensément ce Saint Triduum désormais imminent, pour être toujours plus profondément insérés dans le Mystère du Christ, mort et ressuscité pour nous. Que nous accompagne sur cet itinéraire spirituel la Très Sainte Vierge. Qu'Elle nous introduise dans le mystère pascal, Elle qui suivit Jésus dans sa passion et fut présente sous la Croix, afin que nous puissions faire l'expérience de la joie et de la paix du Ressuscité.

Avec ces sentiments, j'adresse dès à présent mes vœux les plus cordiaux de sainte Pâques à vous tous, en les étendant à vos communautés et à toutes les personnes qui vous sont chères.

A propos du vendredi saint, je vous engage à aller lire une homélie, qui a fait scandale auprès de personnes de mauvaise foi car elle est magnifique. Il s'agit de l'homélie du père Raniero Cantalamessa à Saint-Pierre de Rome le 2 avril 2010. C'est une belle méditation sur le Christ "grand prêtre souverain", sur les travaux de René Girard sur la violence et le sacré, et le dépassement de la violence par le Christ, sur la violence faite aux femmes. La citation de la lettre d'un de ses amis, juif, qui a fait tant réagir, n'occupe qu'une place marginale.


Source : agence Zenit
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