Ce jeudi saint, en cette année consacrée aux prêtres, est un jour exceptionnel. Le pape Benoît XVI a parlé en ces termes du jeudi saint, lors de l'audience générale portant sur le Triduum pascal:
Je vous invite donc à vivre intensément ces jours afin qu'ils guident de façon décisive la vie de chacun dans l'adhésion généreuse et convaincue au Christ, mort et ressuscité pour nous.
La Messe chrismale, prélude matinal du Jeudi Saint, réunira demain matin les prêtres avec leur évêque. Au cours d'une célébration eucharistique significative, qui a lieu d'ordinaire dans les cathédrales diocésaines, seront bénis l'huile des malades, des catéchumènes et le Chrême. En outre, l'évêque et les prêtres renouvelleront leurs promesses sacerdotales prononcées le jour de l'ordination. Ce geste revêt cette année une importance très particulière, car il se situe dans le cadre de l'Année sacerdotale, que j'ai proclamée pour commémorer le 150e anniversaire de la mort du saint curé d'Ars. A tous les prêtres, je voudrais répéter le vœu que je formulais en conclusion de la Lettre de proclamation : « A l'exemple du saint curé d'Ars, laissez-vous conquérir par le Christ et vous serez vous aussi, dans le monde d'aujourd'hui, des messagers d'espérance, de réconciliation et de paix ! ».
Demain après-midi, nous célébrerons le moment de l'institution de l'Eucharistie. En écrivant aux Corinthiens, l'apôtre Paul confirmait les premiers chrétiens dans la vérité du mystère eucharistique, en leur communiquant ce qu'il avait lui-même appris : « Le Seigneur Jésus, la nuit où il était livré, pris du pain et après avoir rendu grâce, le rompit et dit : ‘Ceci est mon corps, qui est pour vous ; faites ceci en mémoire de moi'. De même, après le repas, il prit la coupe, en disant : ‘Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang ; chaque fois que vous en boirez, faites-le en mémoire de moi' » (1 Co 11, 23-25). Ces paroles expriment clairement l'intention du Christ : sous les espèces du pain et du vin, Il se rend présent de façon réelle à travers son corps donné et son sang versé comme sacrifice de la Nouvelle Alliance. En même temps, Il constitue les Apôtres et leurs successeurs comme ministres de ce sacrement, qu'il confie à son Eglise comme preuve suprême de son amour.
A travers un rite suggestif, nous rappellerons, en outre, le geste de Jésus qui lave les pieds des Apôtres (cf. Jn 13, 1-25). Cet acte devient pour l'évangéliste la représentation de toute la vie de Jésus et révèle son amour jusqu'à la fin, un amour infini, capable de conduire l'homme à la communion avec Dieu et de le rendre libre. Au terme de la liturgie du Jeudi Saint, l'Eglise replace le Très Saint Sacrement dans un lieu préparé à cet effet, qui représente la solitude de Gethsémani et l'angoisse mortelle de Jésus. Devant l'Eucharistie, les fidèles contemplent Jésus à l'heure de sa solitude et prient afin que cessent toutes les solitudes du monde. Ce chemin liturgique est également une invitation à rechercher la rencontre intime avec le Seigneur dans la prière, à reconnaître Jésus parmi ceux qui sont seuls, à veiller avec lui et à savoir le proclamer lumière de notre vie.
Source : agence Zenit
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