dimanche 18 septembre 2016

Dieu veut que tous les hommes soient sauvés... (1 Tm 2, 4)



Ce dimanche la deuxième lecture était tirée de la lettre de saint Paul Apôtre à Timothée. Un passage de cette lecture a retenu mon attention, car cité par la déclaration Dominus Jesus (sur l'unicité et l'universalité salvifique de Jésus-Christ et de l'Eglise). Ce dernier texte est du cardinal Ratzinger, qui n'était pas encore le pape Benoît XVI mais le Préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, car il date du 6 août 2000. Il a cité ce passage à propos du dialogue interreligieux, au n° 22.

La lecture en question de ce dimanche était la suivante (1 Tm 2, 1-8):

"Bien-aimé,
    j’encourage, avant tout,
à faire des demandes, des prières,
des intercessions et des actions de grâce
pour tous les hommes,
    pour les chefs d’État et tous ceux qui exercent l’autorité,
afin que nous puissions mener notre vie
dans la tranquillité et le calme,
 en toute piété et dignité.
    Cette prière est bonne et agréable
à Dieu notre Sauveur,
    car il veut que tous les hommes soient sauvés
et parviennent à la pleine connaissance de la vérité.
    En effet, il n’y a qu’un seul Dieu,
il n’y a aussi qu’un seul médiateur entre Dieu et les hommes :
un homme, le Christ Jésus,
    qui s’est donné lui-même
en rançon pour tous.
Aux temps fixés, il a rendu ce témoignage,
    pour lequel j’ai reçu la charge de messager et d’apôtre
– je dis vrai, je ne mens pas –
moi qui enseigne aux nations la foi et la vérité.
    Je voudrais donc qu’en tout lieu les hommes prient
en élevant les mains,
saintement, sans colère ni dispute."


Et le texte en question dans Dominus Jesus (n° 22) est le suivant:

"La mission ad gentes, dans le dialogue interreligieux aussi, « garde dans leur intégrité, aujourd'hui comme toujours, sa force et sa nécessité ». En effet, « “Dieu veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité” (1 Tm 2,4). Dieu veut le salut de tous par la connaissance de la vérité. Le salut se trouve dans la vérité. Ceux qui obéissent à la motion de l'Esprit de vérité sont déjà sur le chemin du salut ; mais l'Église, à qui cette vérité a été confiée, doit aller à la rencontre de leur désir pour la leur apporter. C'est parce qu'elle croit au dessein universel de salut qu'elle doit être missionnaire ». Le dialogue donc, tout en faisant partie de la mission évangélisatrice, n'est qu'une des actions de l'Église dans sa mission ad gentes. La parité, condition du dialogue, signifie égale dignité personnelle des parties, non pas égalité des doctrines et encore moins égalité entre Jésus-Christ — Dieu lui-même fait homme — et les fondateurs des autres religions. L'Église en effet, guidée par la charité et le respect de la liberté, doit en premier lieu annoncer à tous la vérité définitivement révélée par le Seigneur, et proclamer la nécessité, pour participer pleinement à la communion avec Dieu Père, Fils et Saint-Esprit, de la conversion à Jésus-Christ et de l'adhésion à l'Église par le baptême et les autres sacrements. D'autre part la certitude de la volonté salvifique universelle de Dieu n'atténue pas, mais augmente le devoir et l'urgence d'annoncer le salut et la conversion au Seigneur Jésus-Christ."


Cette déclaration est très belle : elle précise que "le salut se trouve dans la vérité" et que l'égale dignité des personnes en dialogue ne signifie pas égalité des doctrines. Et elle rappelle aussi, en cette année de la Miséricorde, que "Dieu veut que tous les hommes soient sauvés".

Sources : Bible de la Liturgie et déclaration Dominus Jesus.

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