samedi 15 juin 2013

15 juin : sainte Germaine de Pibrac



Fille d'un modeste laboureur, Laurent Cousin et de son épouse Marie Laroche, Germaine naît à Frouzins petit village près de Toulouse, en 1579.

Atteinte de scrofules (adénopathie tuberculeuse), elle a aussi une main atrophiée. Sa mère meurt alors qu'elle était encore très jeune. Son père se remarie et dès lors, elle subira les humiliations de sa belle-mère, acariâtre, et sera reléguée dans un appentis, loin de la vie familiale.

Elle persuada son père de l'envoyer garder les troupeaux, où là, dans la nature, elle pouvait réciter son chapelet et trouver le réconfort dans la prière. Tous les jours elle allait à la messe.

Elle donnait le peu de pain qu'elle avait aux pauvres. Un jour de 1601, son père la trouva morte dans le réduit où on l'obligeait à dormir. Elle avait 22 ans. Elle fut enterrée dans l'église de Pibrac, et peu à peu tout le monde oublia l'existence de cette sépulture.

Les miracles de son vivant

- Elle plantait sa quenouille en terre et la quenouille gardait les moutons ; jamais une brebis ne s'égara, et jamais non plus les loups, pourtant nombreux dans la région à cette époque, n'attaquèrent le troupeau.

- Pour aller à l’église, elle devait passer un gros ruisseau. Un jour que le ruisseau était en crue, des paysans qui la voyaient venir se demandaient, d’un ton railleur comment elle ferait pour passer. Les eaux s’ouvrirent devant elle et elle traversa sans même mouiller sa robe.

- Un jour, sa marâtre l'accusa de voler du pain. Elle la poursuivit afin de la frapper et de la confondre, malgré l'insistance de voisins qui voulaient la retenir. Quand celle-ci rattrapa Germaine et lui fit ouvrir son tablier, à la place du pain qu'elle pensait y trouver s'étalait une brassée de roses. Son père fut alors ébranlé, il interdit à sa femme de frapper Germaine et lui demanda de réintégrer la maison ailleurs que dans le grabat qu'elle occupait. Elle refusa.

- La nuit de sa mort, on raconte que deux religieux en route pour Pibrac à la nuit tombée, virent passer en direction de la maison de Laurent Cousin deux jeunes filles vêtues de blanc. Le lendemain matin, alors qu'ils reprenaient leur route, ils virent ressortir trois jeunes filles, dont l'une, encadrée par les deux autres, était couronnée de fleurs.

Les miracles après sa mort

- En 1644, alors que le sacristain se préparait à organiser des funérailles en creusant une fosse, il tomba sur un corps enseveli dont la fraîcheur le stupéfia. Même les fleurs que la morte tenait étaient à peine fanées. A la difformité de sa main, aux cicatrices des ganglions de son cou, on reconnut Germaine Cousin. Toutefois, son corps fut déposé dans un cercueil de plomb, offert par une paroissienne guérie par l'intercession de la sainte, et déposé dans la sacristie où il demeura, à nouveau oublié, encore seize ans.

- Le 22 septembre 1661, le vicaire général de l’archevêque de Toulouse, Jean Dufour, vint à Pibrac. Il s'étonna de voir ce cercueil resté dans la sacristie, le fit ouvrir, et découvrit que la sainte présentait toujours le même état de fraîcheur. Il fit creuser tout autour de là où le corps avait été trouvé, et tous les morts enterrés au même endroit n'étaient plus que des squelettes. Ébranlé par ce miracle, le vicaire général demanda la canonisation de Germaine en 1700.

- Sa dépouille subit encore de nombreuses pérégrinations accompagnées de plusieurs miracles.


A Pibrac, une basilique a été élevée en son honneur. La maison natale de Germaine Cousin existe toujours. Elle est située à environ 2 kilomètres du village de Pibrac. Récemment restaurée, on peut la visiter.

Germaine fut béatifiée par Pie IX le 7 mai 1854, puis canonisée en 1867.

Source : Wikipedia


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