dimanche 27 septembre 2009

Saint Vincent de Paul (+ 27 septembre 1660)



"L'Amour est inventif à l'infini".

Cette citation de saint Vincent de Paul illustre bien la vie de celui dont la sainteté a pris le visage de la bonté envers les plus pauvres: enfants abandonnés, galériens, prostituées, victimes des guerres et des soubresauts politiques de ce XVIIème siècle riche en événements. Ce saint que l'Eglise fête aujourd'hui est un saint très populaire en France, tout particulièrement à Paris. Ma femme et moi nous sommes rendus dans la chapelle Saint-Vincent de Paul le 10 août dernier, rue de Sèvres, chez les Lazaristes, où se trouve la châsse contenant le corps de saint Vincent (photo ci-dessus, source: Wikipedia).

Vincent de Paul est né le 24 avril 1581 à Pouy, petit village proche de Dax dans les Landes de Gascogne. Il est le troisième d’une fratrie qui comprend quatre garçons et deux filles. Son père Jean de Paul est un petit exploitant agricole, propriétaire d’un domaine appelé « Les Ranquines ». Sa mère Bertrande de Moras appartiendrait en revanche à une famille de la petite noblesse locale.

Il est le fondateur de la congrégation de la Mission et des Filles de la Charité. Monsieur Vincent n'oubliera jamais que, quand il était petit, il gardait les porcs dans la campagne landaise. Il en rougissait à l'époque et s'il voulut devenir prêtre, ce fut surtout pour échapper à sa condition paysanne. Plus tard, non seulement il l'assumera, mais il en fera l'un des éléments de sa convivialité avec les pauvres et les humiliés. A 19 ans, c'est chose faite, il monte à Paris parce qu'il ne trouve pas d'établissement qui lui convienne. Le petit pâtre devient curé de Clichy un village des environs de Paris, aumônier de la reine Margot, précepteur dans la grande famille des Gondi. Entre temps, il rencontre Bérulle qui lui fait découvrir ce qu'est la grâce sacerdotale et les devoirs qui s'y rattachent. Il appellera cette rencontre "ma conversion". Il renonce à ses bénéfices, couche sur la paille et ne pense plus qu'à Dieu. Dès lors son poste de précepteur des Gondi lui pèse. Il postule pour une paroisse rurale à Châtillon-les-Dombes et c'est là qu'il retrouve la grande misère spirituelle et physique des campagnes françaises. Sa vocation de champion de la charité s'affermit. Rappelé auprès des Gondi, il accepte et enrichit son expérience comme aumônier des galères dont Monsieur de Gondi est le général. Ami et confident de saint François de Sales, il trouve en lui l'homme de douceur dont Monsieur Vincent a besoin, car son tempérament est celui d'un homme de feu. Pour les oubliés de la société (malades, galériens, réfugiés, illettrés, enfants trouvés) il fonde successivement les Confréries de Charité, la Congrégation de la Mission (Lazaristes) et avec sainte Louise de Marillac, la Compagnie des Filles de la Charité. Plus que l'importance de ses fondations, c'est son humilité, sa douceur qui frappe désormais ses contemporains. Auprès de lui chacun se sent des envies de devenir saint. Il meurt (le 27 septembre 1660), assis près du feu, en murmurant le secret de sa vie: "Confiance ! Jésus !".

Vincent est proclamé saint par le pape Clément XII, dès le 16 juin 1737.

En ce jour (27 septembre 2009), commence une année jubilaire: La Famille vincentienne, avec toute l’Église et le monde, veut rendre hommage à Saint Vincent et à Sainte Louise considérés tous deux comme témoins et exemples d’amour et de service des pauvres.

Sources: missel Kephas, le site Nominis, la chapelle de la rue du Bac et Wikipedia.

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